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Linda de Suza partie sans ” La valise en carton “

Son destin aura fait rêver plus d’une. Celui d’une femme de chambre qui est propulsé dans une vie de femme célèbre et célébrée à travers son art : celui d’écrire, mais aussi celui de chanter. Linda de Suza, la chanteuse portugaise de variétés, est décédée aujourd’hui  à 74 ans en France. Elle possédait un don pour narrer sa vie, un conte de fées moderne dont elle avait tiré un livre, La valise en carton. Sa célébrité sera pourtant éphémère.

En 1984, la jeune femme crève l’écran de ” Champs-Elysées “, en racontant à Michel Drucker comment elle a clandestinement franchi la frontière franco-espagnole à pied en 1969, son petit garçon João sous le bras, avec pour seul bagage une valise en carton, pour fuir ” une famille tyrannique ” dans le très conservateur Portugal de Salazar, où les filles-mères comme elle n’étaient pas tolérées. Dès le lendemain, les téléspectateurs bouleversés se précipitent chez leur libraire pour réclamer ” le livre de la chanteuse qui est passée chez Drucker “.

Déjà populaire avant l’émission, Linda de Suza, de son vrai nom Teolinda Joaquina de Sousa Lança, née le 22 février 1948 à Beringel, au sud du Portugal, change de dimension. Les ventes de son autobiographie explosent : deux millions d’exemplaires. Elle écrit comme elle parle, un style sincère et extatique, sans épargner aucun détail au lecteur. Son enfance où elle s’occupe de ses sept frères et sœurs, sous l’autorité d’un père alcoolique et d’une mère malveillante.

Puis le pensionnat, la rencontre à 16 ans avec le père de son enfant, qu’elle refusera d’épouser, l’exode. ” Mes copines avaient reçu l’interdiction de me parler. J’étais la honte du hameau… “. En France, c’est le bidonville d’Ivry-sur-Seine, le travail dans une conserverie du Kremlin-Bicêtre, puis comme femme de chambre à Paris.

En échange d’ “un bol de soupe “, si l’on en croit la légende, elle chante Chez Louisette, un bistrot des puces de Saint-Ouen, où elle reprend Amalia Rodrigues, reine du fado. ” Un jour, un compositeur passe par là et séduit par ma voix, me fait enregistrer une chanson intitulée Le Portugais, raconte-t-elle. Premier passage chez Drucker en 1978 : 400.000 ventes.

Entre variété française et chansons sentimentales portugaises, elle vendra, essentiellement en France, des millions de disques tout au long de sa carrière, conduite par son producteur, Claude Carrère, le pygmalion de Sheila.

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