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Le début de la fin pour certaines compagnies aériennes

L’interdiction de vols partant du Canada à destination des Caraïbes et du Mexique pourrait sonner le glas de certaines compagnies aériennes.

«Ces mesures-là, sans l’aide du gouvernement, ça pourrait, pour une compagnie comme Air Transat, être le début de la fin, surtout si la transaction avec Air Canada n’est pas aboutie», croit Mehran Ebrahimi, professeur au département de management et technologie de l’UQAM.

Déjà écorchée en raison de la pandémie, l’industrie aérienne est de nouveau affaiblie par l’annonce du premier ministre, Justin Trudeau, vendredi, concernant les voyages dans les destinations soleil.

M. Ebrahimi déplore que le Canada n’octroie pas d’aide financière à ce secteur.

«Ce qui est absolument inacceptable, c’est que le canada est le seul pays qui dans lequel il y a un transport aérien digne de ce nom et qui n’est pas venu à l’aide de ces compagnies-là», dénonce-t-il.

Le professeur donne en exemple les États-Unis, l’Europe, l’Australie et certains pays asiatiques qui, eux, ont massivement aidé le transport aérien et leur compagnie nationale.

Conséquences pour les pilotes

Cette pause forcée pour plusieurs pilotes pourrait avoir des conséquences importantes à plus long terme.

Mehran Ebrahimi explique qu’on pourrait assister au «phénomène Pakistan Airline», en lien avec l’écrasement d’un avion en raison du manque d’heures de vol du pilote.

«On s’est rendu compte que le pilote, parce qu’il n’avait pas volé depuis plusieurs mois, il avait oublié un peu la routine», rapporte M. Ebrahimi.

L’interdiction des vols vers le Sud fera en sorte que plusieurs pilotes verront leurs heures de vol réduites ou même disparaître.

Une situation déplorable puisqu’au Canada, «on a parmi les meilleurs pilotes au monde», soutient le professeur de l’UQAM.

Hausse des prix de marchandises

La hausse du prix de plusieurs produits et aliments en provenance des pays des Caraïbes ou du Mexique est une autre conséquence des l’interdiction décrétée par le gouvernement Trudeau.

Les avions de passagers qui se rendent dans ces destinations soleil rapportent souvent des fruits, des légumes ou encore du poisson et des fruits de mer, affirme Mehran Ebrahimi.

«Interdire ces vols va avoir certainement un effet sur le prix ou sur la disponibilité de ces marchandises-là sur le marché», admet-il.

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