UN SÉISME DE MAGNITUDE 6,8 FRAPPE L’EST DU TADJIKISTAN
Un tremblement de terre de magnitude 6,8 a frappé jeudi l’est du Tadjikistan, a indiqué l’institut sismologique américain USGS. Le séisme s’est produit autour de 5h37 locales (00h37 heure de Paris) à une profondeur de quelque 20,5 kilomètres.
L’USGS a estimé que «peu d’habitants ou aucun» ne seront exposés à des glissements de terrain dus au séisme. Son épicentre semble se situer dans le Gorno-Badakhshan, une région semi-autonome de l’est du pays qui borde l’Afghanistan et la Chine, à environ 67 kilomètres de la petite ville de montagne de Murghob. Une réplique de magnitude 5,0 a ébranlé la région environ 20 minutes après le séisme initial, suivie d’une secousse de magnitude 4,6.
Ce territoire faiblement peuplé est entouré par d’imposantes montagnes du Pamir et abrite le lac Sarez. Le plan d’eau de couleur aigue-marine, formé à la suite d’un tremblement de terre en 1911, est l’un des plus grands lacs du Tadjikistan. Derrière le lac Sarez, au cœur des montagnes du Pamir, se trouve un barrage naturel, et les experts ont averti que les conséquences seraient catastrophiques s’il était rompu.
Isolé en raison d’infrastructures de transport insuffisantes, le Haut-Badakhchan représente environ la moitié du territoire tadjik, mais y vivent seulement 2% des plus de 9,5 millions d’habitants du Tadjikistan. Le séisme a eu lieu à 30 kilomètres du lac Sarez, l’un des plus grands du Tadjikistan, formé à la suite d’un tremblement de terre en 1911. Si le barrage venait à rompre, un quart du pays serait en danger.
Le Tadjikistan – comme une grande partie de l’Asie centrale – est très exposé aux catastrophes naturelles et subit fréquemment des inondations, des tremblements de terre, des glissements de terrain, des avalanches et de fortes chutes de neige. Mi-février, des avalanches ont tué 19 personnes, dont l’immense majorité habitaient le Gorno-Badakhchan.
AFP