Une résidence pour personnes âgées de Québec épargnée par la pandémie a même pu célébrer l’anniversaire de ses cinq centenaires, hier, en après-midi.
À ce jour, aucun cas n’a été recensé à la résidence de 44 unités le Manoir de la Rivière, à Cap-Rouge, selon l’organisation. Le directeur général, Sédrik Siméon, a tenu à féliciter la longévité des cinq jubilaires, et à remercier le travail du personnel de la santé dans une petite cérémonie.
« La pandémie n’est pas officiellement terminée, mais c’est très rare dans une résidence qu’on a cinq centenaires en même temps. On a donc organisé un petit événement avec les familles », a-t-il souligné.
Le groupe de centenaires était constitué exclusivement de femmes : Irène Bilodeau, Yvette Labrecque, Thérèse Breton, Angella Tremblay et Angelina Delisle.
Croquer dans la vie
Du haut de ses 102 ans, l’aînée du groupe, Irène Bilodeau, est loin d’être effrayée par la pandémie. « On ne s’en rend pas compte », affirme-t-elle.
Chaque fois qu’elle aborde le sujet du virus avec sa fille Marie-Reine Gobeil, elle souligne que « la vie est une organisation. Il faut simplement s’ajuster ».
L’ancienne couturière et musicienne a obtenu ses deux doses du vaccin, même si elle n’aime pas particulièrement les « piqûres ».
Mère de sept enfants, Mme Bilodeau continue de croquer dans la vie à pleines dents. Elle chante, assiste à la messe, et mémorise encore des pièces au piano. Elle se souvient même par cœur de la première chanson que sa mère lui avait montré.
Même s’il ne l’a pas vue pendant sept mois, son fils Jean-Guy remarque encore son « sens de l’humour » marqué.
Un travail remarquable
L’équipe du Manoir a aussi profité de l’occasion pour souligner le travail de trois anges-gardiens. « À ce jour, il n’y a pas eu de cas de COVID-19 dans nos murs car la rigueur de ces 3 personnes ont fait leur effet », affirme Marie-Aline Dion, récréologue.
Le premier ministre François Legault et la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbaut ont tenu à féliciter les aînés pour leur longévité, et à remercier le personnel de la santé, dans une vidéo.
Une mention spéciale a été aussi faite à l’égard de Rosita Manzanade, 54 ans, préposée responsable de jour, pour son travail acharné ces 15 dernières années.
Alors qu’elle a perdu très jeune ses parents, Mme Manzanade aime se sentir utile dans son travail, en donnant aux autres tout l’amour qu’elle n’a pas eu la chance de donner.
« La pandémie a été difficile, mais on va avoir toujours confiance, parce qu’on sait qu’on travaille fort pour protéger tout le monde », soutient-elle.
