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Il faut maintenir la semaine de relâche pour éviter les bouleversements

Si la question entourant l’annulation de la semaine de relâche divise la population, le monde de l’éducation ne pourrait être plus certain : il faut maintenir le congé du mois de mars.

«On a vécu tellement de bouleversements depuis le mois de mars [2020], depuis la rentrée [à l’automne]. Des recule, avance, ajuste, réajuste… La fatigue, rendu à la fin février, et le stress vont encore être palpables», lance d’emblée la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini.

Cette dernière indique que la question n’a même pas encore été abordée avec le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, mais elle salue la position du gouvernement du Québec de vouloir maintenir la semaine de relâche.

«Il y a tellement de choses qui nous bouleversent en éducation. Il y a tellement de difficultés auxquelles on est confrontées, laissons les élèves et le personnel aller prendre un pas de recul […] pour être capable de refaire le grand bout jusqu’à la fin de l’année», implore Mme Scalabrini.

Pour elle ça ne fait pas doute : ce n’est pas cette semaine précisément qui permettra de sauver les mois de retards accumulés par la pandémie.

«La solution n’est pas dans la semaine de relâche, elle est dans les habitudes qu’on va prendre d’ici la fin de la crise tout le monde ensemble pour s’en sortir et pour venir appuyer notre réseau de la santé qui est très très mal mené depuis des mois», note Josée Scalabrini.

La présidente de la FSE-CSQ demande par ailleurs au gouvernement fédéral de se ressaisir pour mettre en place des consignes fermes pour faire en sorte que les gens ne s’envolent pas pour le Sud durant la relâche comme ce fût le cas pendant les Fêtes. Mais les voyages ne sont pas les seuls responsables de la contagion.

«Des médecins [et] des spécialistes sont venus dire à plusieurs reprises que c’est aussi les bulles familiales qui n’ont pas été respectées», dit-elle.

Pour Josée Scalabrini, le débat entourant la semaine de relâche est un faux débat qui n’a pas lieu d’être. Il vaut mieux concentrer ses efforts à trouver des solutions pour limiter les éclosions dans les écoles, croit-elle.

«On peut-tu chercher d’autres solutions et ne pas dire que le masque à lui seul va faire la différence? Parce que oui, dans nos écoles la semaine passée, il y a eu des éclosions», indique-t-elle.

Mme Scalabrini propose notamment de miser sur la réduction de la taille des classes qui favorisait du même coup le rattrapage qu’il faut faire, du moins en partie.

«Si le purificateur d’air ne vient rien changer, la quantité, le nombre d’élèves dans nos classes peut venir faire une différence. On le demandait depuis le mois de mai l’année passée. Pourquoi on ne s’est jamais penché sur cette solution-là?», s’interroge-t-elle.

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