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Des parents refusent que leurs enfants retournent en classe

Alors que les élèves du secondaire sont de retour en classe ce matin, de plus en plus de parents décident de garder leurs enfants à la maison pour réduire les risques pour leur santé.

« Idéalement, on aimerait que notre fille retourne à l’école le plus vite possible. Mais le système de santé est en train de s’effondrer et on envoie quand même nos enfants à l’école ? Ça n’a pas de sens », lance un père de famille de Montréal, qui a réclamé l’anonymat.

Depuis l’annonce du retour en classe le 6 janvier, 314 demandes de scolarisation à domicile supplémentaires ont été acceptées par le ministère de l’Éducation, selon des données qui datent du 14 janvier.

Au total, on compte désormais près de 12 200 enfants qui font l’école à la maison cette année, soit environ deux fois plus que l’an dernier.

Des parents « forcés » de désobéir

Mais ces chiffres ne tiennent pas compte des parents qui ont décidé de garder leurs enfants à la maison sans faire de demande de scolarisation à domicile – comme cette famille de Montréal avec qui Le Journal s’est entretenu – ce qui n’est officiellement pas permis.

« C’est dommage d’avoir à désobéir, on aimerait avoir un système plus équitable », affirme la mère.

Ces parents se réjouissent de pouvoir compter sur une direction d’école assez compréhensive, ce qui n’est pas le cas pour tous.

Certaines directions rappellent plutôt aux parents que la fréquentation scolaire est obligatoire et qu’un signalement peut être fait à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) si cette obligation n’est pas respectée.

Au Québec, seuls les élèves qui peuvent obtenir un billet médical ont accès à l’enseignement à distance, offert par l’école.

Les parents qui refusent d’envoyer leur enfant en classe doivent faire une demande pour les scolariser eux-mêmes à la maison.

Poursuite

En Ontario, l’école virtuelle est plutôt offerte à tous ceux qui le souhaitent pendant la pandémie.

C’est ce que réclament des parents québécois qui ont intenté une poursuite contre le gouvernement du Québec à ce sujet, dont les audiences débutent ce matin à Montréal.

Avec le retour en classe des élèves du secondaire, l’inquiétude est grande dans les rangs des parents, puisque les risques de contagion sont plus élevés qu’au primaire, souligne Patricia Clermont, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique.

« Les parents ne sont pas rassurés », lance-t-elle.

Les élèves porteront désormais des masques de procédure en classe plutôt que des couvre-visages, mais les mesures sanitaires sont jugées insatisfaisantes par plusieurs, surtout en matière d’aération des classes, affirme Mme Clermont.

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