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Crise économique et progression exponentielle du virus au Liban

Le Liban a décidé jeudi de prolonger de deux semaines un confinement strict, décrété au départ jusqu’au 25 janvier, pour enrayer une progression exponentielle des cas de nouveau coronavirus et soulager les hôpitaux saturés, dans un pays en pleine crise économique.

Le petit pays de six millions d’habitants a recensé jusqu’ici 269 241 cas, dont 2 151 décès. Jeudi, le ministère de la Santé a rapporté 67 morts en 24 heures, un nouveau record.

Imposée depuis le 14 janvier, «la fermeture totale est prolongée jusqu’au 8 février à 05H00 du matin (03H00 GMT)», a annoncé le Conseil suprême de défense dans un communiqué.

Le confinement s’accompagne d’un couvre-feu de 24 heures et d’une fermeture des commerces, qui seront uniquement autorisés à effectuer des livraisons à domicile. Des exceptions sont prévues, pour le personnel médical ou les journalistes, et des attestations de sortie pour certains déplacements.

Les autorités oeuvrent à augmenter le nombre de lits disponibles pour les patients atteints du COVID-19, au moment où le secteur hospitalier est sous pression.

En soins intensifs, le taux d’occupation est désormais de 91% à travers le pays et de 97.89% à Beyrouth, selon les derniers chiffres publiés mercredi par le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Liban.

«Selon les critères de l’OMS, le Liban est actuellement au niveau 4: une épidémie incontrôlée, avec des capacités supplémentaires limitées pour le système de santé», indique sur Twitter Firass Abiad, directeur du principal hôpital public mobilisé dans la lutte contre le coronavirus.

«Cela nécessite des mesures élargies pour éviter d’avoir des services de santé dépassés et des taux de morbidité et de mortalité excessifs», précise-t-il.

La flambée actuelle est largement due à l’assouplissement des restrictions pendant les fêtes de fin d’année.

La Banque mondiale a annoncé jeudi qu’elle allait financer la distribution de vaccins au Liban d’ici février, première opération du genre financée par l’institution internationale.

Le financement de 34 millions de dollars fournira des vaccins à plus de 2 millions de personnes.

Le vaccin sera déployé en priorité auprès des agents de santé à haut risque, la population de plus de 65 ans, le personnel épidémiologique et de surveillance et la population de 55 à 64 ans souffrant de comorbidités.

Le pays est englué dans sa plus grave crise économique depuis des décennies, avec une dépréciation historique de sa monnaie, une hyperinflation et des licenciements massifs. La moitié de la population vit désormais dans la pauvreté.

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