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Macron aura « un échange de clarification » avec Biden, selon un conseiller

 La conversation téléphonique entre Emmanuel Macron et Joe Biden en pleine crise autour du contrat de sous-marins rompu par l’Australie sera « un échange de clarification », pas de « réconciliation », a prévenu mardi Stéphane Séjourné, conseiller politique du président français.

Cet échange, « dans les jours qui viennent, avant la fin de la semaine », « ne sera pas un échange de réconciliation, mais sera un échange de clarification, parce qu’il y a eu un problème sur le fond et sur la forme », a-t-il indiqué sur France Inter.

Sur la forme, le député européen LREM/Renew a évoqué « la manière dont a été rompu ce contrat (entre la France et l’Australie, NDLR) qui pose des interrogations sur y compris la conception-même d’être un allié des Américains ».

Sur le fond, « derrière ce changement de pied australien, il y a évidemment des divergences sur la stratégie indo-pacifique », a-t-il ajouté.

Avec ses territoires d’Outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie, la France « a tout son mot à dire » dans la région et se situe dans une logique d’« apaisement », tandis que « les États-Unis sont plutôt dans une confrontation avec la Chine » et « rentrent par le contrat australien dans le jeu beaucoup plus fortement, ce qui va irriter énormément la Chine et va tendre la région », a-t-il détaillé.

Notant également que « la France n’a pas reçu une demande de résiliation écrite comme les clauses du contrat le stipulent », il a estimé qu’« il y aura sûrement des compensations au contrat », ainsi que « des compensations diplomatiques ».

Il a par ailleurs jugé que « la réponse politique peut être européenne » et commence à se construire avec l’introduction par Paris du « concept d’autonomie stratégique en Europe » dont « personne ne voulait entendre parler » mais qui est « repris par toutes les capitales européennes en ce moment ».

Ensuite le sommet dédié organisé par la France pendant sa présidence de l’Union européenne au premier semestre 2022 « sera l’occasion de mettre d’accord un certain nombre d’Européens sur les objectifs de défense commune », a-t-il estimé.

Évoquant les premiers mois de l’administration Biden, Stéphane Séjourné a appelé à « ne pas être dupes » : « On peut avoir un alignement idéologique » avec elle, mais « on a des éléments stratégiques qui divergent et ça nous saute aux yeux avec ce contrat », comme avec le dossier afghan.

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