Difficile pour les entreprises de gérer les cas positifs

Étant donné les nouvelles mesures qui donnent la priorité aux travailleurs de la santé et à d’autres groupes précis pour les tests PCR, les employeurs d’autres secteurs ont de la difficulté à gérer les cas positifs parmi leurs employés.
«C’est atrocement compliqué. Nos employés sont obligés de s’autogérer, s’autodiagnostic. Pis là, ça exige, que nous on se réadapte, on n’a une tonne de réserve d’employés, on a des petites équipes. Ça fait que les gens s’isolent, trois, quatre jours pour rien», explique Amélie Cloutier Bastien, copropriétaire de la boutique Mère Hélène
De plus, ce ne sont pas toutes les entreprises et les employés qui ont accès à des tests rapides.
«Les tests rapides sont une denrée rare. On a été chanceux, la plupart de nos employées sont des mères d’enfants au primaire, elles ont eu une réserve de cinq tests, qui sont vite épuisés dans le temps des Fêtes», poursuit-elle.
Selon elle, cinq tests rapides par famille, c’est trop peu.
Les employeurs ont d’ailleurs le droit d’exiger une preuve d’un test positif à la COVID-19, soutient l’avocate Marianne Plamondon.
«Va falloir se fier à la parole des employés. À partir du moment où on fait face à un employé qui a un problème d’absentéisme, ou des enjeux au niveau de la performance, ça se peut que l’employeur demande une justification. Ce n’est pas parce qu’on est en pandémie que l’employeur ne peut pas demander une preuve», explique-t-elle, en confirmant que dans ce cas-ci, c’est l’employé qui aura le fardeau de prouver la raison de son absence.
D’autres travailleurs craignent un retour au travail trop hâtif.
Plusieurs syndicats craignent que des employés soient forcés de retourner au travail après la période d’isolement de cinq jours même s’ils ont encore plusieurs symptômes de la COVID.
La pénurie de main-d’œuvre met de la pression sur les employeurs et les employés, croit-on.
«On a des craintes que des employeurs, pas tous, mettent de la pression pour accélérer un retour hâtif des travailleurs», affirme Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ.