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«Convoi de la liberté»: le bordel se poursuit à Ottawa comme si de rien n’était

Pendant que les autorités sortaient l’artillerie lourde afin de tenter de chasser les manifestants du pont Ambassador, à Windsor, samedi, la fête a continué de plus belle sous l’œil impassible des policiers dans les rues d’Ottawa paralysées par les poids lourds.

Une ambiance de carnaval d’hiver régnait au centre-ville parmi les camions immobilisés, alors que des milliers de personnes étaient venues se joindre au mouvement de contestation des mesures sanitaires qui dure depuis maintenant 16 jours.

Des centaines de manifestants sont arrivés de Montréal après s’être rassemblés au parc Jarry. Selon les policiers, le convoi faisait plus de 20 km de long sur les routes de la capitale fédérale.

Et, comme les fins de semaine précédentes, les enfants étaient nombreux aux côtés de leurs parents.

 

En soirée, des feux d’artifice ont éclaté dans le ciel pendant que de la musique jouait à tue-tête. Malgré une injonction, les klaxons se faisaient entendre bruyamment.

Pour l’image

« Surtout le week-end, les organisateurs essaient de projeter une image qu’ils ne sont pas dangereux », rappelle Charles Bordeleau, ex-chef du Service de police d’Ottawa.

Cette atmosphère surréelle contrastait avec celle qu’il y avait aux alentours du pont Ambassador, à Windsor, où les camionneurs entravent la circulation depuis lundi.

Après une injonction accordée la veille pour expulser les manifestants, un grand déploiement de policiers a commencé à les repousser au petit matin.

« C’est là qu’on voit que l’économie est plus importante que la qualité de vie des citoyens », lance une résidente d’Ottawa qui a refusé de se nommer par crainte pour sa sécurité.

Exaspérés

Des centaines d’Ottaviens exaspérés, voire apeurés par la présence du convoi, ont organisé une marche samedi après-midi pour exprimer leur ras-le-bol. Ils n’ont pas voulu s’approcher du centre-ville, de peur que ça dégénère.

« Il y a des groupes radicaux qui contrôlent l’organisation. Et ils violent les lois sans conséquence, lance Natalia, qui n’a voulu donner que son prénom. C’est inacceptable. »

Pour sa part, Ling ne se sent plus en sécurité dans son propre quartier : « Je cours pour aller faire l’épicerie. Quand je porte un masque, des gens me crient : “Enlève ça !” » déplore-t-elle.

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