Peu d’aide pour les commerçants du centre-ville d’Ottawa
Un peu plus d’un mois après la fin de l’occupation du centre-ville d’Ottawa par le convoi de .la liberté, des commerçants s’inquiètent de ne pas recevoir assez d’aide de la Ville
D’abord frappés par la pandémie, les commerces situés près du parlement fédéral ont été des victimes collatérales de la manifestation qui s’est étendue sur près de quatre semaines. Une facture bien salée, comme c’est le cas pour Claude Bonnet, propriétaire du restaurant Le Moulin de Provence. «J’ai perdu 300 000 $ en chiffre d’affaires en 28 jours», a-t-il mentionné sur les ondes de QUB Radio.
Ce que les commerçants déplorent, cependant, c’est le peu de considérations des élus municipaux. «Ils ne sont pas conscients de nos réalités, c’est clair», a déclaré M. Bonnet.
La ville a annoncé un montant total de 20 millions $ pour venir en aide à la communauté durement touchée par ces évènements. La formule «premier arrivé, premier servi» sera ainsi utilisée pour distribuer l’argent. «Quand le budget va être éclaté, il n’y en aura pas pour ceux qui seront trop tard», a précisé M. Bonnet.
Les commerçants doivent, pour obtenir une compensation pouvant aller jusqu’à 15 000$, envoyer plusieurs rapports. «Ça va couter des heures de travail comptable pour arriver à retracer tout ça et, physiquement, quand on aura fait la répartition de tout ça, ça va représenter quelques milliers de dollars», a expliqué Claude Bonnet en ajoutant que, finalement, les compensations ne représentent qu’une infirme partie des pertes.
Un recours collectif n’est pas une bonne idée, selon le propriétaire du restaurant Le Moulin de Provence. «On a du travail à faire, s’occuper de nos clients, de continuer à vivre et de continuer que des cauchemars comme ça n’arrivent plus», a-t-il expliqué.