Des salariés du réseau de la santé forcés de renoncer à la vaccination
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a avancé vendredi que des employés du réseau de la santé renonceraient à se faire vacciner contre la COVID-19 en raison des conditions mises en place et des coûts engendrés.
Si les travailleurs de la santé peuvent recevoir le vaccin pendant leur temps de travail et sans impact sur leur rémunération, selon les règles édictées par le gouvernement Legault, des iniquités persisteraient tout de même, selon la Fédération.
Certaines personnes seraient notamment obligées d’effectuer des déplacements de plusieurs heures pour recevoir le vaccin à un point de service éloigné de leur lieu de travail, et ce, sans aucune forme de compensation financière, a précisé la FSSS-CSN.
Une situation qui engendrerait alors des frais pour ces employés et qui mettrait en péril la campagne de vaccination, laquelle bat actuellement son plein dans la province.
«Il [le gouvernement] refuse de verser des primes COVID-19 à une écrasante majorité du personnel au front depuis le début de la crise. Il refuse également de rendre disponibles les équipements de protection individuelle nécessaires. Il laisse traîner les négociations du secteur public, tout en formulant des promesses en conférence de presse qui sont en complet décalage avec ce qu’il offre à la table des négociations», a ainsi fait savoir par communiqué le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.
«Il ne faut pas s’étonner ici que plusieurs salariés calculent que se faire vacciner leur coûterait beaucoup trop cher actuellement», a-t-il également ajouté.
La Fédération, qui représente près de 120 000 membres dans le réseau de la santé, a donc réclamé la mise en place d’un dédommagement pour les salariés qui doivent recevoir le vaccin.