NOUVELLES

Voyages dans les Sud: les vacanciers seront-ils vraiment surveillés?

Le gouvernement devra faire des vérifications plus poussées pour contrer les récalcitrants tentés de ne pas suivre à la lettre la quarantaine au retour du Sud, si on veut éviter que la situation s’aggrave au Québec, croit un spécialiste.

« La situation va dépendre de la vigueur avec laquelle le gouvernement va renforcer la quarantaine. C’est simple, ou on réussit notre coup et on réussit à gérer ceux qui ont attrapé la maladie dans le Sud, ou il y en a qui s’échappent de la quarantaine et on va avoir des dizaines et des dizaines d’éclosions partout en région et à Montréal », juge le Dr François Marquis, chef des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal.

Selon lui, si des voyageurs ne respectent pas les mesures en place, la situation pourrait devenir bien pire que celle que l’on a connue le printemps dernier, au retour de la semaine de relâche.

« La problématique, c’est qu’à la semaine de relâche, le système de santé ici était encore frais et disponible avec beaucoup de capacité d’hospitalisation, alors que là on est plein, on est fatigué et les ressources sont épuisées. Il y aura peu ou pas de marge de manœuvre pour accueillir ces joyeux voyageurs », affirme le Dr Marquis.

Vérifier en personne

De son côté, Kristina Michaud, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Sécurité publique, exhorte le gouvernement de Justin Trudeau à prendre les mesures nécessaires pour contrôler les voyageurs qui reviennent au pays.

« Si c’est juste un appel qui vérifie que les gens sont bien à la maison pour leur quarantaine, ce n’est peut-être pas suffisant. Il faut que les mesures soient renforcées afin qu’on aille sur place pour voir si les gens respectent vraiment l’isolement et ont pris des mesures pour rester confinés pendant 14 jours », soutient-elle.

Nimâ Machouf, épidémiologiste, rappelle d’ailleurs que c’est par les voyageurs que le virus a fait son entrée au pays.

« S’il y a eu trop de fréquentations parmi les voyageurs, parce que tout le monde arrive d’un peu partout aussi, ce n’est pas juste les gens qui sont sur place [qui risquent d’attraper la COVID], on risque de rapporter de la COVID aussi chez nous », soutient l’épidémiologiste.

Depuis deux semaines, Santé Canada a détecté au moins un cas de COVID-19 sur 25 vols qui ont transité par l’aéroport de Montréal.

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى