NOUVELLES

Le taux de chômage du Québec

L’emploi au Québec a peu varié, le mois dernier, tandis que le taux de chômage a reculé de 0,5 point de pourcentage pour s’établir à 6,7 %, soit le taux le plus bas parmi toutes les provinces.

C’est ce qu’a fait savoir vendredi Statistique Canada, précisant toutefois qu’il y avait moins de personnes à la recherche d’un travail dans la province.

Aussi, il y a eu une baisse de 16 800 postes en décembre au Québec, aussi bien dans le temps plein (-7900) que le partiel (-9000). Les données indiquent que l’emploi s’est replié dans le secteur public (-27 400), mais il est en hausse dans le secteur privé (+6100) et chez les travailleurs indépendants (+4400).

Le taux d’activité a diminué de 0,6 point et s’est fixé à 63,8 % tandis que le taux d’emploi a diminué de 0,2 point pour s’établir à 59,6 %.

Dans la région de Montréal, le taux de chômage est passé de 8,4 % en novembre à 7,7 % en décembre, comparativement à 10,8 % à Toronto ou 7 % à Vancouver.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, au cours de l’année 2020, comparativement à l’année 2019, l’emploi au Québec a baissé de 200 700 (-4,6 %).

Pour l’ensemble de l’année 2020, le taux de chômage au Québec s’établit en moyenne à 8,8 % (9,5 % au Canada), soit une hausse de 3,7 points par rapport au taux de 2019.

«Sans surprise, l’année 2020 s’est terminée sur un ton plus négatif avec le resserrement des consignes sanitaires, a commenté l’économiste Joëlle Noreau de Desjardins. Les mesures restrictives encore plus sévères ordonnées par les gouvernements du Québec […] pour contrer la propagation de la COVID-19, et effectives en janvier, amèneront de nouveau un recul temporaire de l’emploi et, vraisemblablement, une remontée du taux de chômage au début de 2021.»

Au pays, l’emploi a connu un premier recul depuis le mois d’avril avec une perte de 63 000 postes (-0,3 %) en décembre.

«Ce matin, nous avons appris que l’économie canadienne a perdu 63 000 emplois en décembre, surtout des emplois liés à l’industrie du service, a dit le premier ministre Justin Trudeau en point de presse à sa résidence de Rideau Cottage. Depuis le début de la pandémie, notre gouvernement a agi rapidement pour soutenir notre économie, et pour soutenir directement les Canadiens. Vous pouvez être certain qu’on fait tout ce qu’on peut pour vous aider à traverser ces moments difficiles.»

Entre autres, l’emploi à temps partiel a reculé de 99 000 (-2,9 %) en décembre. Les baisses les plus prononcées ont été enregistrées chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-58 000; -5,1 %) et chez les personnes âgées de 55 ans et plus (-27 000; -3,0 %).

Le total des heures travaillées a aussi diminué pour la première fois depuis avril, en baisse de 0,3 % en décembre.

«En décembre, 1,1 million de travailleurs canadiens ont été touchés par la crise économique liée à la COVID-19 en raison d’une perte d’emploi ou d’heures de travail réduites, comparativement à 5,5 millions en avril», a-t-on précisé.

Par ailleurs, le taux de chômage s’est établi à 8,6 % en décembre, similaire au taux de 8,5 % enregistré en novembre.

Pour un deuxième mois d’affilée en décembre, le taux d’activité a reculé pour s’établir à 64,9 %, en baisse de 0,2 point de pourcentage.

«Comme un plus grand nombre de provinces ont adapté leurs mesures de santé publique pour ralentir la propagation de la COVID-19, le total des heures travaillées a diminué pour la première fois depuis avril, en baisse de 0,3 % en décembre», a fait savoir l’organisme fédéral.

En Ontario, le taux de chômage a augmenté de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 9,5 %, en raison de l’augmentation du nombre de personnes à la recherche d’un emploi. Il s’est établi à 11,0 % en Alberta, à 7,8 % en Saskatchewan, à 8,2 % au Manitoba et à 7,2 % en Colombie-Britannique.

Soulignons cependant que l’enquête de Statistique Canada de décembre ne tient compte que des mesures de restrictions au Manitoba et dans la majeure partie du Québec. Il faudra attendre celle de janvier pour constater l’impact des différentes mesures.

«La rechute du marché du travail n’est donc pas terminée et de nouvelles pertes d’emplois sont à prévoir en janvier», a commenté Benoit P. Durocher de Desjardins.

Le gouvernement fédéral ne cache pas que l’hiver et le printemps demeureront une période sombre pour les Canadiens, même si la vaccination suscite de l’espoir.

«Les prochains mois seront difficiles, a dit la ministre des Finances, Chrystia Freeland. C’est pourquoi notre volonté de soutenir les travailleurs et les entreprises tout au long de cette crise ne fléchira pas, quoi qu’il en coûte. La meilleure chose que nous pouvons faire pour l’économie est de prendre en charge efficacement cette crise de santé publique. Nous continuerons d’être là pour les Canadiens, nous continuerons de les protéger. Nous continuerons à prévenir les impacts durables sur l’économie et à investir pour une relance économique forte.»

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى