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Découvrir le monde avant de perdre la vue: l’incroyable voyage d’une famille québécoise sur National Geographic

Trois des quatre enfants souffrent de la rétinite pigmentaire

L’aventure aux quatre coins de la planète d’une famille québécoise dont trois des quatre enfants souffrent de la rétinite pigmentaire fera l’objet d’un documentaire qui sera diffusé par la célèbre chaîne National Geographic.

De mars 2022 à avril dernier, Édith Lemay, Sebastien Pelletier et leurs enfants Mia, 12 ans, Léo, 10 ans, Colin, 8 ans et Laurent, 6 ans, ont visité 13 pays, faisant notamment de la montgolfière en Turquie, du cheval en Mongolie, de la randonnée dans l’Himalaya, observant les animaux sauvages en Afrique et visitant des pyramides d’Égypte.

«Nous sommes revenus pour la fin de l’année scolaire et pour permettre à Mia de dire au revoir à ses amis, elle qui terminait sa sixième année», raconte Mme Lemay.

Deux des enfants et des iguanes s’observant de près cet été aux îles Galápagos.

Mia, comme ses frères Colin et Laurent, est atteinte de la rétinite pigmentaire, une maladie de l’œil qui aura un jour raison de sa vue si la médecine ne fait pas de progrès de ce côté. Un diagnostic qui a motivé les parents à faire ce voyage.

Durant l’été, la famille de Boucherville s’est rendue en Amérique du Sud pour compléter son voyage et visiter deux autres pays.

Elle est restée coincée une dizaine d’heures à 3500 m d’altitude dans la cabine d’un téléphérique en panne, en Équateur!

La famille a maintenant posé ses valises. «Nous n’avons pas de plan pour un autre voyage. Les enfants sont de retour à l’école et nous devons décider de ce que nous faisons de nos carrières», ajoute celle qui travaillait en logistique dans le domaine de la santé. Son conjoint, quant à lui, était dans la finance.

Au début du voyage, Mme Lemay a été contactée par plusieurs boîtes de production pour réaliser un documentaire sur leur périple.

Elle pense qu’un article sur leur voyage dans le quotidien britannique The Guardian en avril 2022 est à l’origine de cet intérêt dans le monde anglophone.

«J’étais bien étonnée. Je ne connais rien dans ce domaine et j’ai choisi au feeling à la suite des offres», révèle-t-elle.

Son instinct ne semble pas l’avoir trompée, alors qu’elle a choisi le producteur américain MRC. La boîte a ensuite engagé pour réaliser le documentaire les Canadiens Daniel Roher et Edmund Stenson.

OSCARISÉ

En mars dernier, Roher a remporté l’Oscar du meilleur documentaire pour sa réalisation de Navalny, sur le célèbre opposant à la dictature de Vladimir Poutine. Stenson était assistant-monteur sur ce film.

Dans un segment du film, Navalny piège un officier russe ayant participé au complot pour l’empoisonner.

Et la semaine dernière, National Geographic a acheté le documentaire, qui est actuellement en postproduction. Il sera intitulé dans sa version originale anglaise Blink of an Eye (un clin d’œil).

«On ne savait pas dans quel genre de projet on s’embarquait et on ne penserait pas que ça deviendrait si gros. Ça donne un peu le vertige», avoue la mère de famille en riant.

L’équipe de tournage a été présente dans le voyage à quatre reprises pour des périodes d’une à deux semaines. Ils ont aussi copié les images captées par la famille à d’autres moments.

DÉJÀ À LA TÉLÉ

Les aventures des Pelletier-Lemay ont déjà un écho aux États-Unis. En mai, ils ont été invités dans un gala à New York, où 750 000$ US ont été amassés pour la recherche sur les maladies causant la cécité.

Le Journal a tenté de rejoindre l’un des réalisateurs et a plutôt obtenu une réponse de National Geographic Documentary Films, disant que l’équipe de tournage ne ferait pas de commentaires à ce moment-ci, mais qu’il y aurait une plus grande collaboration à l’approche du lancement, qui aura lieu en 2024.

BELLES EXPÉRIENCES

Que retient-elle de cette aventure de 15 mois?

«La planète est belle et les gens sont gentils. On a souvent peur d’aller ailleurs, dans certains pays. Mais les gens sont fondamentalement gentils. Voyager avec des enfants, ça crée des ponts. C’est incroyable. Il y a une compréhension universelle entre les parents. Et les enfants se créent des liens. Tu leur donnes un ballon et, n’importe où, ça va jouer, ça va se faire des amis. C’est assez impressionnant. En tant qu’adultes, c’est plus difficile de créer des liens en ne parlant pas la même langue. Mais les enfants avec le jeu, la chimie est là. C’est vraiment beau à voir», conclut Édith Lemay.

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