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Les caméras portatives pour les policiers du SPVM exigées

Dans la foulée de l’affaire Camara, l’opposition de la Ville de Montréal déposera une motion pour exiger l’utilisation immédiate des caméras portatives par les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Lors du prochain conseil municipal qui se tiendra le 22 février, Ensemble Montréal réclamera notamment l’implantation, de façon permanente et immédiate, des caméras portatives sur tous les policiers de la métropole.

La motion que déposera Ensemble Montréal, dont TVA Nouvelles a obtenu copie, indique que «le port des caméras portatives par les agents du SPVM aurait contribué à empêcher la mise en accusation à l’endroit de M. Mamadi III Fara Camara et prévenir cette grave erreur judiciaire menant à l’arrêt des procédures par le Directeur des poursuites criminelles et pénales».

Il est aussi écrit que «lors d’une conférence de presse le 4 février dernier, le directeur du SPVM, M. Sylvain Caron, a affirmé que le service qu’il dirige est prêt à ce que les caméras portatives soient déployées sur les policiers».

Ensemble Montréal mentionne également qu’«il y a urgence d’agir pour s’assurer que des arrestations comme celles de Me Kwado D. Yeboah et M. Mamadi III Fara Camara n’aient plus lieu».

Protéger la police et les citoyens

Plusieurs clament que l’utilisation de caméras portatives permettrait de protéger les citoyens lors des interventions, mais aussi les policiers.

C’est notamment le cas du chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, qui affirme que cette technologie aurait pu éviter l’arrestation de Mamadi III Fara Camara et sa détention pendant six jours.

«Si on a une chose à apprendre de l’affaire Camara, c’est que ça aurait pu éviter de fausses accusations très, très graves. Passer six jours en tôle, sa famille, et c’est grâce à cette vidéo du MTQ qui a pu déclencher la chose et le libérer», dit M. Perez.

Me Kwado D. Yeboah, un avocat montréalais qui a été arrêté la semaine dernière et qui compte poursuivre le SPVM pour profilage racial, pense que les choses auraient pu se passer différemment si les policiers avaient eu des caméras.

«Une caméra souvent aussi sert à la dissuasion», lance-t-il.

Projet pilote

Le SPVM a déjà réalisé un projet-pilote sur le port des caméras portatives de 2016 à 2017.

Un rapport qui dressait un bilan négatif de l’utilisation de cette technologie avait ensuite été déposé par le service de police en 2019.

Une des conclusions du projet-pilote était que l’utilisation de ces caméras coûtait trop cher.

Ensemble Montréal croit cependant que la technologie s’est améliorée depuis, ce qui fait en sorte que les coûts pourraient avoir baissé.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a affirmé en point de presse plus tôt cette semaine que les caméras auraient pu aider.

«L’idée même de la caméra portative, oui, ça aurait pu contribuer à une preuve supplémentaire, un élément supplémentaire à considérer», a-t-elle déclaré.

Le directeur du SPVM, Sylvain Caron, s’était aussi prononcé sur la question la semaine dernière.

«Nos policiers n’attendent que cela. Alors, il faut avoir la capacité financière et les ressources humaines», a-t-il admis.

                                                                    – d’après les informations d’Andy St-André

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