Disney signe un accord avec la Floride
Disney est parvenu mercredi à un accord avec l’État de Floride sur la gestion du site abritant l’un de ses parcs d’attractions, dans le cadre d’un bras de fer initié par le gouverneur Ron DeSantis après des critiques de l’entreprise sur ses positions anti-LGBT+.
«Nous avons hâte de travailler avec Disney, avec cet accord qui, je pense, est complet et important», a déclaré Charbel Barakat, vice-président du conseil d’administration nommé par Ron DeSantis, après avoir annoncé la nouvelle lors d’une réunion.
«Nous sommes heureux de mettre fin à tous les litiges en cours devant les tribunaux de l’État de Floride», a déclaré Jeff Vahle, président de Walt Disney World dans un communiqué.
L’accord «sert les intérêts de toutes les parties en permettant la poursuite d’investissements importants et la création de milliers d’emplois directs et indirects» dans l’État, a-t-il assuré.
Disney s’était attiré les foudres du gouverneur républicain en dénonçant un projet de loi qui restreignait l’enseignement des sujets en lien avec l’orientation sexuelle dans les écoles primaires de Floride.
Ron DeSantis avait en réaction supprimé le statut spécial de Disney dans son État, mettant fin aux avantages dont le parc d’attractions Disney World bénéficiait depuis les années 1960.
Ce statut spécial conférait à Disney de nombreux avantages: facilités administratives, autogestion du site, emprunts avantageux, notamment.
Cet accord met fin aux poursuites à l’échelle de l’État engagées entre Disney et le conseil nommé par Ron DeSantis, mais les deux parties doivent encore mener une bataille judiciaire devant un tribunal fédéral.
Disney a récemment fait appel d’une décision de justice rejetant sa plainte contre le républicain. L’entreprise accusait le gouverneur conservateur de mener une campagne de «vengeance ciblée» à son encontre.
L’entreprise a demandé à la justice de mettre en suspens cette affaire, le temps de nouvelles négociations, après l’annonce de l’accord de mercredi.
Figure de la droite dure américaine, Ron DeSantis, qui s’est retiré en janvier des primaires républicaines pour la présidentielle, s’est fait connaître en multipliant les mesures choc ultraconservatrices sur l’éducation, l’immigration ou les questions LGBT+.