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Réforme de la police: une deuxième chance à l’UPAC, dit Québec

Le gouvernement Legault veut donner une chance à l’Unité permanente anticorruption de redorer son blason. Pas question, pour le moment, de fusionner le corps de police au sein d’une entité plus grande, comme le recommande un rapport sur l’avenir de la police.

En conférence de presse, mercredi matin, la ministre de la Sécurité publique a fait valoir qu’un nouveau commissaire, Frédérick Gaudreau, est en poste depuis 2019.

«Il faut lui laisser le temps de faire atterrir les outils qu’on lui a donnés», dit Geneviève Guilbault, en réagissant au dépôt, la veille, du rapport du Comité consultatif sur la réalité policière.

La ministre rappelle que son gouvernement a fait adopter deux projets de loi afin de mieux outiller l’unité chargée de débusquer la corruption et la collusion.

D’une part, le commissaire est désormais nommé sur un vote des deux tiers de l’Assemblée nationale, afin d’éviter toutes apparences de nomination politique. Depuis décembre dernier, l’UPAC peut également embaucher ses propres enquêteurs, plutôt que d’avoir recours à des prêts de services, comme c’était le cas auparavant.

«On a fait deux projets de loi, ce n’est pas pour tout défaire ça, et refaire autre chose, ce serait un peu absurde», plaide Mme Guilbault.

De plus, elle rappelle que l’unité a aussi un important mandat de prévention afin de lutter contre la corruption, notamment auprès des élus municipaux.

Par contre, la ministre souligne que l’idée d’intégrer un jour l’UPAC à une plus grande entité n’est pas définitivement écartée.

Unité controversée 

L’UPAC a fréquemment défrayé la manchette pour ses frasques internes depuis sa création et le corps policier a peu de grosses prises à son actif.

D’ailleurs, un sondage SOM commandé dans le cadre du rapport révèle que 58,0 % des Québécois ont peu ou pas du tout confiance en l’UPAC. Et 66% sont insatisfaits des retombées de ses enquêtes.

De plus, le nombre de signalements faits au corps policier est en forte chute, note le rapport.

Les experts proposent donc de fusionner l’UPAC au sein d’une entité plus grande qui serait spécialisée dans la lutte aux crimes économiques et à la cybercriminalité.

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