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Les gyms encore victimes de la pandémie

Des centaines de propriétaires de centres d’entraînement, de bars et de spas se sont résignés à fermer dans l’urgence leur commerce avec une dérangeante impression de déjà-vu, lundi soir. Ils espèrent une aide gouvernementale à la hauteur alors qu’ils doivent renoncer pour une deuxième année consécutive aux revenus de la période des Fêtes.

Des centaines de propriétaires de centres d’entraînement, de bars et de spas se sont résignés à fermer dans l’urgence leur commerce avec une dérangeante impression de déjà-vu, lundi soir. Ils espèrent une aide gouvernementale à la hauteur alors qu’ils doivent renoncer pour une deuxième année consécutive aux revenus de la période des Fêtes.

LES SPAS VEULENT DE LA « COHÉRENCE »

L’Association québécoise des spas s’est dite surprise par la vigueur des mesures touchant son secteur.

« Honnêtement, on ne pensait pas qu’on irait aussi loin, jusqu’à tout fermer nos spas, à l’exception des soins personnels [et esthétiques], d’autant plus qu’il n’y a eu aucune éclosion dans les spas du Québec », a réagi la PDG Véronyque Tremblay.

Celle-ci soulève que la majorité des bains sont à l’extérieur, et que les règles émises lundi par Québec continuent d’autoriser certaines activités publiques extérieures.

« Donc, c’est sûr qu’on a des questionnements là-dessus. Ceci dit, on va respecter les mesures sanitaires à la lettre. On veut tous faire notre part et on comprend que le virus est en grande remontée. […] C’est simplement qu’on veut de la cohérence dans les mesures », a commenté Mme Tremblay.

POUR COMBIEN DE TEMPS ?

Après deux années difficiles, c’est « un autre coup dur », se désole Lise Gagnon, qui possède le bar Zotti à Loretteville et qui représente la Corporation des propriétaires de bars dans la région de Québec.

Selon elle, « c’est sûr que ce ne sera pas juste une question de quelques semaines » si l’on se fie aux projections des autorités sanitaires.

Entre-temps, l’insécurité financière est difficile à supporter. Elle prévient que les établissements auront besoin d’aide pour traverser cette nouvelle épreuve.

« C’est difficile. On ne sait pas si on va avoir de l’aide des gouvernements et on ne sait pas non plus combien de temps ça va durer », souligne-t-elle.

LE CHOC DE L’ANNONCE

L’annonce du gouvernement Legault de lundi et les quatre petites heures pour opérer la fermeture ont été « un choc », admet la copropriétaire des succursales Yoga Fitness à Québec, Amélie Beaumont.

« On ne pensait pas que ça se ferait immédiatement. On pensait peut-être qu’on serait corrects jusqu’à Noël », explique la femme d’affaires, tout en concédant qu’« on s’y attendait, voyant la hausse des cas fulgurante » de COVID-19.

Malgré tout, ce n’est pas le « mode panique », selon elle. Le plus difficile sera de mettre à pied, temporairement, quelques dizaines d’employés. L’entreprise pourra toutefois continuer à offrir des cours grâce à sa plateforme en ligne.

« S’il faut fermer pour la sécurité de tous, bien, la priorité, c’est la santé de la population », philosophe Mme Beaumont.

AU PIRE MOMENT

La nouvelle arrive au pire moment pour les salles de sport, qui connaissent toujours une forte demande au retour des Fêtes.

« Je trouve ça difficile qu’on nous relaie encore à un loisir. On laisse les centres d’achat ouverts, on peut aller se faire coiffer les cheveux, il n’y a pas de problème, mais on ne peut pas aller s’entraîner pour prendre soin de notre santé », déplore Gabriel Hardy, copropriétaire du Gym Le Chalet et kinésiologue (photo).

Au Sweat Club, un centre d’entraînement de groupe à Québec, la propriétaire, Stéphanie Marchand, se dit elle aussi « découragée » alors que c’est la quatrième fermeture subie par son industrie, même si elle appuie la décision du gouvernement.

« C’est comme un retour à la case départ », laisse-t-elle tomber.

UN « ARRÊT DE MORT » POUR CERTAINS​

L’Union des tenanciers de bars du Québec et la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec n’ont pas mâché leurs mots lundi, en s’alarmant dans un communiqué de presse que « l’arrêt de mort des tenanciers de bars est signé ».

« Bien qu’elles comprennent que la situation épidémiologique actuelle, dont la montée fulgurante du variant Omicron, rendait nécessaire un renforcement des mesures sanitaires, l’UTBQ et la CPBBTQ exigent en retour que les deux paliers de gouvernement octroient, sans tarder, des subventions substantielles », ont-elles écrit.

De son côté, la Nouvelle association des bars du Québec a eu « une pensée particulière pour toutes les entreprises du secteur de la nuit qui ont respecté la réglementation au détriment d’autres entreprises délinquantes et égoïstes qui ont manqué clairement de jugement au cours des derniers jours », en référence aux partys de la « dernière chance » de certains établissements qui ont fait les manchettes durant la fin de semaine.

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