NOUVELLES

«La réalité, c’est qu’on est à 40 000 cas par jour à peu près»

Le variant Omicron ne cesse de prendre l’ampleur au Québec et si vous constatez que les chiffres montent en flèche, les récents bilans ne reflèteraient que partiellement la réalité.

Selon la Dre Cécile Tremblay, microbiologiste-infectiologue au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, environ 50% des cas sont diagnostiqués à l’heure actuelle, ce qui fait que les chiffres communiqués quotidiennement par le ministère de la Santé «sont plus ou moins fiables maintenant».

La réalité, c’est qu’on est à 40 000 cas par jour à peu près, a prévenu la spécialiste sur les ondes de LCN, dimanche matin. Tous les cas asymptomatiques ne sont pas testés. Puis des gens (font des prélèvements) à la maison avec des tests rapides et ne vont pas passer des tests PCR.»

Selon Dre Tremblay, c’est le nombre d’hospitalisations quotidiennes qui constitue l’indicateur le plus juste.

«On peut les comptabiliser réellement. On n’en manque pas lorsqu’ils [les gens contaminés] sont hospitalisés.»

Une vague massive d’hospitalisations?    

Les périodes propices aux rassemblements, comme les Fêtes et les vacances, ont démontré par le passé qu’elles laissent place à une explosion de cas peu après leur conclusion.

Or, c’est à quoi on doit s’attendre au cours des 10 prochains jours.

«Le nombre d’hospitalisations augmente tous les jours et on n’a pas encore vu celles liées aux vacances de Noël. C’est pourquoi on peut s’attendre à ce que dans les deux prochaines semaines, le taux d’hospitalisation qui va rester stable ou augmenter à 100 par jour.»

Il faut aussi comprendre que les non vaccinées contribueront largement à ce nombre, selon Dre Tremblay, car «ils ont le plus de chances d’être admis aux soins intensifs».

«C’est eux qui ont la maladie la plus sévère, a-t-elle observé. Ceux qui ont eu leur troisième dose, en réalité, font une maladie très peu sévère et ils ne se rendent pas nécessairement dans les hôpitaux.

«Par contre, on a aussi une population très vulnérable. Au CHUM, on suit beaucoup de gens atteints d’un cancer, donc une grosse population d’immunosupprimés (…). Le troisième vaccin les protège très peu.»

Enfin, Dre Tremblay ne voit pas de mal à ce que la période d’isolement soit réduite de 10 à cinq jours, comme c’est le cas dans d’autres provinces, notamment pour ce qui touche des enjeux économiques.

«D’ailleurs, dans les hôpitaux, le gouvernement a déjà adopté des mesures qui permettaient aux travailleurs de la santé de rentrer au travail s’ils sont asymptomatiques dans des conditions particulières.»

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى