NOUVELLES

Essence: la flambée de janvier se poursuit

Le prix de l’essence atteint de nouveaux records et continue de grimper rapidement, si bien que les Québécois devront bientôt payer 1,75 $ le litre d’ordinaire.

Hier, à Montréal, le prix le plus haut observé était de 162,9 cents, une augmentation de plus de 7 cents en deux semaines. À Québec, il était à 157,2 cents.

Cette poussée vers le haut observée tout au long du mois de janvier surprend Dan McTeague, président de l’organisme Canadians for Affordable Energy.

Observateur de longue date du prix de l’essence, Dan McTeague prédisait à la mi-janvier que le prix atteindrait 1,80 $ le litre au Québec à la fin du mois de juin.

« Mais depuis une semaine, on atteint record après record et je pense que le 1,75 $ sera franchi dès la fin de mai », dit-il maintenant.

Si les prix « vont se stabiliser au cours des prochaines semaines », il assure « qu’ils vont se remettre à monter dès le début mars ».

Et le 15 avril, les stations-service vont passer à l’essence d’été, ce qui s’accompagne « d’une hausse automatique d’au moins 5 cents le litre ».

Environ 90 $ de plus par mois

Les Québécois paient ainsi leur essence 25 % plus cher qu’il y a 12 mois. Le litre est passé de 120,2 cents à 162,9 cents à Montréal, et de 117,3 à 156,3 cents à Québec.

Pour une famille qui possède deux voitures, cette augmentation n’est pas négligeable.

On parle d’un bond de la facture d’essence de 90 $ par mois, puisque les Québécois roulent, en moyenne, 281 km par semaine avec un véhicule consommant 9,4 L/100 km.

Ces données proviennent de l’édition 2021 de l’État de l’énergie au Québec, un rapport de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.

« Je peux faire 180 $ par jour, mais quand on déduit le coût de l’essence, plus tous les autres frais liés à la voiture, c’est trop cher », dit-il.

Pour maintenir sa facture d’essence à « aussi peu » que 30 $ par jour, Ahmed Brahim doit même chauffer la voiture de façon sporadique. « Allume, éteins, allume, éteins », résume-t-il.

André Lemay, un Montréalais au chômage qui attend de savoir quand il pourra réintégrer son emploi d’aide-général à La Ronde, dit remarquer le coût de l’essence tous les jours.

« Je suis un peu le taxi de la famille pour mes frères et sœurs qui sont à Brossard. Je ne suis pas rendu à les faire payer, mais je calcule mes déplacements plus que jamais », dit-il.

Hier, il venait de mettre 25 $ d’essence dans sa voiture. « Quand je pense que le litre sera à 2 $ cet été, c’est assez décourageant », lâche-t-il.

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى