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De belles promesses, mais maintenant il faut livrer

Les réformes proposées par Christian Dubé pour relancer le système de santé sont généralement bien accueillies dans le réseau de la santé. Mais le plus difficile reste à faire, alors que les coûts, les moyens et les échéanciers demeurent inconnus.

«On partage le diagnostic et quelques objectifs, mais nous sommes déçues qu’il n’y ait aucun moyen pour y arriver, et encore moins d’échéanciers», a commenté mardi la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, Julie Bouchard.

Sa fédération syndicale – qui représente 76 000 membres, dont la plupart en soins infirmiers – s’attendait à voir dans le plan de M. Dubé «les moyens pour arriver aux objectifs mentionnés».

Après tout, le Québec n’en est pas à sa première tentative de réformer le mammouth de la santé.

Mme Bouchard salue toutefois l’ouverture du ministre pour déléguer plus d’actes médicaux aux infirmières. Puisque les médecins de famille y sont désormais également favorables, la FIQ estime que le changement peut servir rapidement.

Changer la rémunération 

Contrairement à la FIQ, qui avait choisi de ne pas assister à la conférence de presse, plusieurs intervenants qui étaient sur place ont vu l’annonce du ministre d’un bon œil.

Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) assure que ses membres sont prêts à revoir leur mode de rémunération pour qu’une large partie soit liée à la prise en charge des patients.

«La capitation, on discute de ça depuis deux ans, bien sûr qu’on est ouverts», affirme DMarc-André Amyot, selon qui «les négociations vont relativement bien».

La FMOQ voit également d’un bon œil la création d’un Guichet d’accès à la première ligne pour l’ensemble du Québec.

Plan marketing 

À Québec, les partis d’opposition ont pour leur part dénoncé le dépôt de ce nouveau plan par le ministre Dubé à quelques mois des élections.

«On nous avait promis quelque chose de costaud, on nous avait promis quelque chose de vraiment significatif, puis on constate que l’éléphant a accouché d’une souris», a déploré la cheffe libérale Dominique Anglade.

Pour le critique solidaire Vincent Marissal, l’absence de sommes dédiées à chacune des mesures démontre qu’il s’agit d’abord d’une stratégie en vue des élections. «Pour moi, c’est la preuve que c’est un programme électoral qu’ils sont en train de tester à quelques mois des élections», dit-il.

«Ce n’est pas un plan du gouvernement, c’est un programme électoral, une publicité électorale», a renchéri le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

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