Ottawa se prépare à l’arrivée d’un convoi de motards
Encore ébranlée par l’occupation de son centre-ville pendant plus de trois semaines en février, la Ville d’Ottawa se prépare à recevoir de pied ferme un convoi de motocyclistes qui compte venir manifester dans la capitale dès vendredi soir.
Tout le monde est à pied d’œuvre. Personne ne veut une répétition de ce qui s’est produit avec le convoi des camionneurs, et c’est pourquoi je crois que nous sommes plus proactifs et mieux préparés», a assuré le maire d’Ottawa, Jim Watson, en commentant les préparatifs de son service de police.
Le convoi «Rolling Thunder», qui pourrait rassembler jusqu’à 500 manifestants selon la police d’Ottawa, vise à «reprendre» le Monument commémoratif de guerre du Canada, qui avait été clôturé dans la foulée de méfaits commis aux premiers jours de la manifestation du «convoi de la liberté», l’hiver dernier.
«Ce rassemblement de motocyclistes va aider à guérir et à redonner sa dignité au monument qui a été désacralisé par les autorités», a expliqué l’organisateur de «Rolling Thunder», Neil Sheard, à la chaîne radio Newstalk 580.
Les premiers motocyclistes sont attendus dans la capitale dès vendredi soir, avec des événements prévus toute la fin de semaine. Aucun rassemblement au pied du monument de guerre n’est cependant prévu, les motocyclistes préférant miser sur des circuits en moto au centre-ville.
Quoi qu’il en soit, la police d’Ottawa ne compte pas laisser les manifestants prendre leurs aises aux abords de la colline parlementaire, comme elle l’avait fait avec les camionneurs.
Notamment, la Ville d’Ottawa a mis en place une interdiction de manifester avec des véhicules à moteur au cœur du centre-ville, qui sera appliqué à l’aide de renforts policiers qui procéderont à des contrôles et garderont certains accès, a détaillé le chef par intérim de la police Steve Bell en s’adressant aux élus municipaux mercredi matin.
«Nous avons entendu vos préoccupations. Nous savons que vous vous remettez encore des perturbations et de la criminalité que la manifestation illégale a amenées dans nos rues. […] Votre service de police ne permettra pas de conditions illégales ou non sécuritaires qui pourrait mener à une autre manifestation illégale», a tenu à rassurer M. Bell.