Les citoyens qui circuleront durant les heures du couvre-feu auront la responsabilité de prouver aux policiers qu’ils ont une bonne raison de se trouver à l’extérieur, a précisé jeudi la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.
Les travailleurs jugés essentiels, par exemple, pourrait fournir un document de leur employeur attestant de la légitimité des déplacements. Un individu qui doit se rendre à la pharmacie pour se procurer un médicament pourrait, lui, conserver la facture.
Dans tous les cas, les policiers feront preuve de «jugement» et de «discernement» pour évaluer les cas d’exceptions, a promis la ministre Guilbault.
«Le couvre-feu ne changera pas grand-chose pour les citoyens qui respectaient déjà les consignes», a-t-elle noté.
Pas question toutefois de sortir de chez soi pour marcher ou courir, mais les promenades avec un chien seront autorisées après 20 h.
La ministre a aussi laissé entendre en point de presse qu’il était interdit de fumer à proximité de son domicile après 20 h. Son cabinet a plus tard nuancé la réponse de Mme Guilbault, soulignant que les policiers toléreraient qu’un citoyen fume une cigarette à quelques mètres de l’entrée de sa résidence.
Il est par ailleurs permis d’être dans sa cour pendant les heures interdites, a précisé la ministre.
En ce qui concerne les itinérants, Québec veut les inciter à se déplacer vers les refuges, mais s’ils se trouvent dans la rue entre 20 h et 5 h, ils pourront recevoir une amende, même si ce n’est pas idéal. «Personne ne veut donner des contraventions aux itinérants, en sachant très bien que la personne n’a pas plus d’endroits ou aller», a-t-elle indiqué.
Il reste qu’un policier peut décider de donner une contravention dans ces circonstances s’il le souhaite.
François Legault avait déjà annoncé la veille que les policiers seront en mesure d’émettre des constats d’infractions allant de 1000 $ à 6000 $ à compter de samedi, le 9 janvier, à 20 h.
