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Keystone XL: l’Alberta investit en lobbying pour que Biden change d’idée

À quelques jours de l’entrée en fonction du nouveau président américain, voilà que l’on apprend que l’Alberta a dépensé 1,1 million $ en lobbying en espérant, notamment, que Joe Biden change d’idée à propos du controversé pipeline Keystone XL.

Le pipeline a été autorisé par l’administration Trump juste avant l’élection. Le président élu Joe Biden a toutefois promis de revenir sur cette décision et de bloquer la construction de l’oléoduc censé transporter du pétrole de l’Alberta jusqu’au Texas.

Sentant la pression, le gouvernement conservateur de Jason Kenney a signé à la fin 2020 des contrats avec trois groupes de pression de Washington, a révélé samedi le «Globe and Mail».

Cet investissement de 1,1 million $ a pour but de renforcir l’équipe déjà présente aux États-Unis pour défendre les intérêts économiques de la province, entre autres pour concrétiser Keystone XL.

Le gouvernement albertain a lui-même un intérêt financier dans la réalisation de ce projet, puisqu’il est copropriétaire de TC Énergie, l’entreprise derrière l’oléoduc.

Il a mis 1,5 milliard $ dans la compagnie, en plus d’une garantie de prêt de plus de 6 milliards $, ce qui signifie que l’Alberta Petroleum Marketing Commission, une société d’État provinciale, s’est engagée à assumer la dette de la construction du pipeline.

Mince espoir

Ce projet est depuis le début porté à bout de bras par le gouvernement albertain, mais le fédéral y est aussi favorable.

Keystone XL a d’ailleurs été l’un des sujets de discussion lors de l’appel téléphonique entre Joe Biden et Justin Trudeau en novembre dernier.

Pour l’instant, les premiers pas du président élu sont de mauvais augure pour Keystone XL.

Joe Biden va notamment nommer Deb Haaland à la tête du département des Ressources naturelles. Première Autochtone à faire partie du gouvernement américain, elle avait manifesté en 2016 contre la construction du pipeline Dakota Access, dans le Midwest américain.

Moins cher avec Donald Trump

Fait intéressant à noter: les honoraires de l’une des firmes engagées par la province n’auraient pas été les mêmes si Donald Trump avait été réélu.

Le contrat stipule que Crossroads Strategies LLC aurait vendu ses services pour 25 000 $ US par mois, dans un scénario où Donald Trump serait resté à la Maison-Blanche. Comme Joe Biden a remporté l’élection, la firme a haussé son prix mensuel à 30 000 $ US.

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