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Crise des migrants : Elseddik Haftar pour des solutions pérennes

Le rythme croissant du phénomène de l’immigration clandestine est dû à la détérioration et à la dangerosité des conjonctures politiques, sécuritaires et économiques qu’éprouvent de nombreuses régions des pays du tiers monde.

Le nord de l’Afrique est une vaste région où ce phénomène se propage, impactant négativement son développement sous toute forme. Les problèmes migratoire et de développement constituent l’une des priorités des politiques de développement des pays d’Afrique du Nord, notamment à la lumière de la disparité évidente du rythme de développement entre les pays en termes de politiques et de projets de coopération pour le développement économique et social afin de réduire les causes de l’immigration clandestine dans la région.

L’immigration clandestine est l’entrée et le séjour illégaux dans un pays, ou l’entrée légale dans un pays sans en repartir à l’issue de la période de séjour spécifiée et autorisée légalement.

En première ligne du front de la crise

Les pays arabes d’Afrique du Nord sont ainsi en première ligne du front de la crise des migrants africains clandestins en partance pour l’Europe. Et ce problème inextricable – impossible à traiter ou résoudre par une seule partie isolément des autres – s’envenime avec l’aggravation constante des instabilités en Afrique ; en particulier dans les zones frontalières des pays voisins éprouvant des difficultés économiques, sociales et sécuritaires.

La lutte contre cette immigration clandestine était au centre d’un récent accord signé entre la Libye et la Tunisie. Les ministres de l’Intérieur des deux pays ont ainsi convenu de la nécessité de plus grandes coordination et coopération bilatérales dans le domaine de la sécurité – concernant en particulier l’échange d’informations, la formation et la lutte contre le crime organisé. Les deux homologues se sont également entendus sur les moyens de surmonter les obstacles afin de faciliter les services fournis au poste frontière de Ras Ajdir.

Les deux nations ont souligné l’importance du suivi du dossier des migrants africains originaires du Sahel et des pays subsahariens, en raison de ses répercussions tant sur la Tunisie que la Libye. Elles ont ainsi convenu de réduire le flux migratoire à leurs frontières, ce qui nécessite des efforts concertés et une coordination conjointe pour trouver des solutions qui prendraient en compte leurs intérêts suprêmes. La Tunisie et la Libye ont également appelé les organisations internationales à soutenir leurs efforts ainsi que ceux des Croissant-Rouge tunisien et libyen, exhortant ces institutions mondiales de ne pas faillir à leur devoir d’assistance envers les migrants et de leur octroyer une aide humanitaire.

Surveiller le flux migratoire et renforcer la sécurité

La Tunisie et la Libye ont également décidé de constituer une équipe de terrain conjointe, dont la charge sera de surveiller le flux du trafic au poste frontière de Ras Ajdir ; de prendre des résolutions sérieuses concernant tous les problèmes qu’affronte ce poste, en vue de les appliquer sur le terrain dans le but de faciliter le passage des voyageurs des deux côtés de la frontière ; de conforter le travail du comité permanent mixte de sécurité ; de poursuivre les sessions conjointes de coordination, afin de consolider les relations bilatérales tout en les élevant au plus haut niveau.

L’accord tuniso-libyen stipule aussi l’impératif de garder un œil clairvoyant sur le dossier de l’immigration africaine ainsi que de lui trouver de véritables solutions, qui ne soient pas temporaires mais durables, comme le réclame avec empressement le docteur en droit international Elseddik Haftar – le fils aîné du maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef de l’Armée nationale libyenne (ANL). Toutefois, cette crise ne pourra être résolue sans la coopération et la coordination des différentes parties qui en sont affectées ou concernées : les organismes compétents des Nations Unies, les pays occidentaux (notamment européens ciblés par cette immigration clandestine) qui prônent la protection des droits de l’homme et, enfin, les pays africains eux-mêmes – dont les populations risquent leur vie dans l’espoir d’en trouver une meilleure.

Il existe de nombreuses approches objectives concernant ce dossier, dont celles suggérées par le Dr Haftar. Ce dernier souligne que les migrants clandestins qui traversent la Libye pour se rendre en Europe, via la Méditerranée, provoquent une vaste polémique : ainsi, pour les Africains, les pays occidentaux développés représentent un paradis ; ils cherchent donc à atteindre cet Eldorado coûte que coûte. Cependant, selon Elseddik Haftar, il est erroné de la part du monde occidental de vouloir traiter ce problème sur la base de l’implantation de ces migrants en Afrique du Nord, dernière étape avant la Méditerranée puis l’Europe.

Sans réformes radicales en Afrique, la crise s’aggravera

Le Dr Haftar avertit en outre que cette crise s’aggravera plus encore si des réformes radicales ne sont pas aménagées et appliquées dans les pays d’origine de ces migrants, où ils pourront alors vivre décemment. « Si des solutions pérennes ne sont pas trouvées, les Africains resteront persuadés que leur fin est dans cette Méditerranée où ils affluent – et coulent – par milliers ; l’équation étant donc soit la mort, soit l’entrée au paradis européen. Une équation intolérable ! » s’insurge-t-il. Selon lui, toutes les solutions proposées jusqu’à présent ne sont que des anesthésies locales et provisoires, non des plans sérieux pour effectivement démêler la situation. « Par conséquent, l’Occident ne fait que décaler le problème pour en créer un autre encore plus grand, car les pays d’Afrique du Nord où il envisage d’installer les migrants clandestins endurent déjà eux-mêmes de pénibles crises sécuritaire, économique, sociale, sanitaire et éducative », affirme le Dr Haftar.

La Libye, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc sont considérés comme les principales plaques tournantes de l’immigration clandestine à destination de l’Europe. Sur ces cinq pays, la Libye est celui qui hérite du plus grand nombre de migrants, nécessitant ainsi une très grande vigilance de sa part.

Elseddik Haftar confie qu’au cas où il serait à un poste de pouvoir, il est prêt à travailler main dans la main avec les Européens afin de trouver ensemble les bonnes formules qui préserveraient la dignité des Africains, en leur assurant les moyens de subsistance légitimes pour tout être humain. Et à ses yeux, ceci résulte avant toute chose de la sauvegarde de l’intégrité humaine, que les Africains aillent en Europe ou restent sur leur continent ; le plus important étant de ne plus les voir se noyer dans la mer en restant inactifs face à une telle tragédie.

En principe, l’accord tuniso-libyen est censé permettre à l’avenir d’endiguer le flux des migrants aux frontières des deux pays. À ce sujet, de nombreux médias ont rapporté les témoignages de migrants, de gardes-frontières libyens ainsi que d’ONG confirmant que 350 personnes (dont 12 femmes enceintes et 65 enfants) sont bloquées à Ras Ajdir. La Libye entreprend en outre tout ce qui est en son pouvoir afin de subvenir aux besoins des plus de 600 000 migrants présents sur son territoire, leur fournissant eau et nourriture par l’intermédiaire de son Croissant-Rouge.

Les répercussions de la guerre russo-ukrainienne

Les taux de chômage en Afrique augmentent de manière inquiétante, atteignant dans certains pays plus de 40% ; ces taux très élevés sont dus à la baisse de la croissance annuelle moyenne sur le continent de 4,1% en 2021 à 3,3% en 2022. Une baisse causée par la pandémie de Covid-19, les sécheresses provoquées par le changement climatique, sans compter les répercussions du terrorisme, des guerres civiles et des bouleversements politiques dans la plupart des pays africains.

Certains experts estiment que ces difficultés économiques en Afrique sont particulièrement dues aux répercussions négatives de la guerre russo-ukrainienne – perturbation des approvisionnements en céréales et en énergie – ; à la baisse significative des taux de change de nombreuses devises africaines après que la Réserve fédérale américaine eut relevé ses taux d’intérêt ; ainsi qu’aux mauvaises conditions climatiques dans de nombreux pays africains, notamment en Afrique de l’Est, qui ont provoqué de mauvaises récoltes et entraîné des pénuries alimentaires et une augmentation des prix. Tous ces facteurs réunis ont donc probablement incité les Africains, toujours de plus en plus nombreux, à choisir la voie de la migration comme moyen pour trouver une vie meilleure et améliorer leur situation.

Le Dr Elseddik Haftar est l’une des rares personnes à proposer une approche viable pour résoudre ce problème chronique en Afrique du Nord. Sa vision est basée sur une considération purement humaine, loin de tout calcul ; car ce qui lui importe le plus, c’est la valeur de l’individu et sa dignité. Ce docteur en droit international, à la personnalité affirmée et porteur des rêves de la jeunesse libyenne, préfère l’action aux vaines paroles. Il s’investit ainsi dans divers projets émergents et programmes de développement économique et social, loin des champs de bataille et du bruit des balles. Ce faisant, Elseddik Haftar apporte sa pierre à l’édifice d’une résolution pérenne au problème de la migration.

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