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Trois mois entre les deux vaccins, un délai trop long selon des experts anglais

La British Medical Association a lancé un avertissement contre un délai trop élevé entre l’injection de la première et de la deuxième dose du vaccin de Pfizer/BioNTech, car, selon ses experts, une trop longue attente risquerait d’en réduire l’efficacité.

Au Royaume-Uni comme au Québec, la stratégie adoptée par les gouvernements est d’offrir une première dose du vaccin à un plus grand nombre de gens, quitte à étirer le délai pour la deuxième injection à près de trois mois. Plus précisément, à la mi-janvier, le Québec a recommandé d’injecter la deuxième dose du vaccin dans un délai de 42 à 90 jours.

Or, le chef de la British Medical Association, le Dr Chaand Nagpaul, a averti que cette décision pourrait avoir un impact sur l’efficacité du vaccin, et recommande plutôt que le délai entre les deux doses soit limitée à six semaines, soit la moitié du temps alloué actuellement.

Citant une étude de l’Organisation mondiale de la santé qui recommandait de retarder l’injection d’une deuxième dose du vaccin de Pfizer dans des cas exceptionnels, le Dr Nagpaul a expliqué dans une lettre au gouvernement anglais citée par la BBC que la stratégie était «difficile à justifier».

«Il est évident que la protection ne disparaîtra pas au bout de six semaines, mais ce que nous ne savons pas, c’est quel niveau de protection sera offert», a-t-il déclaré à l’émission «BBC Breakfast» dimanche, en déclarant comprendre «le compromis et le raisonnement, mais si c’était la bonne chose à faire, nous verrions d’autres nations nous emboîter le pas».

Il existe toutefois une différence entre le vaccin développé par Pfizer/BioNTech et celui d’Oxford/AstraZeneca, développé au Royaume-Uni. Dans le cas du vaccin de Pfizer, qui est celui le plus largement utilisé au Canada, l’efficacité du vaccin est basée sur l’administration de la deuxième dose après un délai de 21 jours uniquement. Il est donc difficile de savoir, à ce stade-ci, à quel point ce vaccin reste efficace lorsque la période de 21 jours est dépassée, et si elle reste valable après 90 jours.

Malgré les critiques venant de certains spécialistes du Québec et d’ailleurs, le chef de la santé publique du Québec, Horacio Arruda, a défendu la stratégie à quelques reprises. «Il faut comprendre qu’on est en pandémie et qu’il y a des gens qui meurent actuellement», avait soutenu le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, en conférence de presse début janvier. On pense que de protéger le maximum de personnes à court terme, ça va sauver des vies de façon importante», avait-t-il poursuivi, en estimant qu’une seule dose «donne une protection quand même assez adéquate».

Pour l‘instant, l’injection de la deuxième dose pour les personnes déjà vaccinées est prévue pour le mois de mars.

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