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Des logements de plus en plus chers au Québec

Le prix moyen des loyers a augmenté de 6 % partout au Québec en 2020, ce qui prive des citoyens avec un salaire viable de se trouver un logement décent à un prix raisonnable.

Les résultats du Rapport sur le marché locatif publiés jeudi par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) confirment que les logements disponibles demeurent inaccessibles pour plusieurs.

« J’ai visité deux logements délabrés qui sentaient les champignons et la moisissure. On parle de petits 4 et demie à 905 $ par mois rien d’inclus », raconte Alexandre Robillard, un travailleur de la construction à la recherche d’un appartement « sécuritaire » dans le quartier Rosemont–La Petite-Patrie à Montréal, pour lui et ses deux garçons de 3 et 5 ans.

Pour vivre convenablement dans la métropole, une personne monoparentale doit prévoir un revenu annuel de 39 099 $, selon l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

Le salaire moyen de M. Robillard est pourtant de 42 500 $.

« Tant qu’à payer 1000 $ pour un taudis, je vais mettre 300 de plus et je vais couper quelque part, dit-il. Comme d’aller chez le dentiste pour une urgence. »

Grosse augmentation

Partout dans la province, la flambée des loyers se poursuit.

À Québec et sur la Rive-Sud, le coût moyen pour un logement est de 874 $, une augmentation de 2,7 %, soit la plus importante depuis 2011.

Dans le grand Montréal, le loyer moyen atteint 891 $ par mois, en hausse de 4,2 %. Il s’agit de la plus forte augmentation depuis 2003.

Mais « pour les personnes forcées de déménager, il est extrêmement difficile de trouver un logis à un prix décent, ajoute Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Ceux disponibles à la location sont beaucoup plus chers que ceux déjà loués ».

À Montréal, là où l’écart est le plus important, le loyer pour un 4 et demie habité est présentement de 895 $, en moyenne. Pour un appartement disponible de la même taille, le prix grimpe à 1304 $ par mois, selon la SCHL.

Plus de logements à louer

La pandémie de COVID-19 a fait gonfler le taux d’inoccupation des logements dans le grand Montréal.

En passant à 2,7 % en 2020 (+ 1,2 %), les loyers disponibles auraient dû être moins chers. C’est toutefois le contraire qui s’est produit.

Et pour le responsable du Comité logement de la Petite Patrie, Martin Blanchard, ce taux d’inoccupation à la hausse est « complètement artificiel ».

Les appartements de type Airbnb remis sur le marché locatif, les étudiants qui ont quitté la ville et le taux d’immigration à la baisse ont fait grimper le nombre de logements disponibles à Montréal. « Mais quand la pandémie va se terminer, tout ça va revenir comme avant », résume M. Blanchard.

HAUSSE MOYENNE DES LOYERS

Dans les régions métropolitaines de recensement (RMR)

  • Gatineau : 7 %
  • Montréal : 6 %
  • Québec : 4 %
  • Saguenay : 3 %
  • Sherbrooke : 3 %

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