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Nouvelle offre du gouvernement aux enseignants, rapidement critiquée par la FSE-CSQ

Le gouvernement Legault a déposé, mardi, une nouvelle offre importante dans le but de mettre un terme au conflit qui l’oppose aux enseignants du secteur public.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, en a fait l’annonce dans une brève déclaration aux médias.

«Aujourd’hui, nous procédons à un important dépôt formel aux syndicats qui représentent les enseignantes (FAE et FSE-CSQ/APEQ) dans le but de convenir d’ententes», écrit le cabinet Sonia LeBel.

«Nous allons d’abord laisser les syndicats en prendre connaissance, mais nous ne commenterons pas pour le moment», ajoute son attachée de presse.

Les 66 500 enseignants membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) sont en grève depuis 19 jours, tandis que leurs 95 000 collègues de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSQ-CSQ) ont débrayé 11 journées depuis le début du mois de novembre, dans le cadre des moyens de pression du front commun syndical.

Offre critiquée

La FSE-CSQ a critiqué mardi soir la proposition du gouvernement.

«Malgré le show de boucane du gouvernement dans les médias aujourd’hui, la nouvelle proposition “formelle” du gouvernement représente un recul dans les pourparlers par rapport aux séances de négociation de la fin de semaine. On se retrousse les manches et on continue», a écrit sur Facebook la présidente, Josée Scalabrini.

Il faut dire qu’un important fossé sépare les positions des deux camps.

La plus récente offre de Québec a fait passer la hausse proposée de 10,3% à 12,7% sur cinq ans. Après 13 années dans le métier, cela représente pour un enseignant un salaire annuel de 104 282$ (échelon 17).

Le Front commun, lui, exigeait plutôt des bonifications liées à l’inflation, en plus d’un rattrapage. Sur cinq ans, ces demandes pourraient se chiffrer à environ 23%.

La FAE, elle, réclamait un rattrapage pour atteindre la moyenne salariale des enseignants canadiens. Selon la fédération, cela représente une hausse de 20% pour un sixième des enseignants.

Mais surtout, les deux fédérations syndicales demandent à Québec d’alléger la composition des classes, qui comprennent souvent des enfants en difficulté ou ayant des besoins particuliers.

Nouvelle offre du gouvernement aux enseignants aujourd’hui – reportage d’Alain Laforest
Bataille de l’opinion publique

Malgré l’arrêt prolongé des classes dans près de 40% des écoles, et des perturbations dans les autres établissements, les syndiqués ont toujours la faveur du public, selon un récent sondage Léger.

Le coup de sonde pour le compte de TVA dévoilé lundi démontre que 56% des répondants sont en faveur du recours à la grève par les professeurs. Seulement 34% s’y opposent.

Toutefois, le ministre des Finances, Eric Girard, rappelait la semaine dernière que les finances de l’État québécois sont déjà déficitaires. «Tout ce qui serait mis sur la table qui excéderait ce qui était dans le cadre financier, ça devra être emprunté, puis ultimement payé par l’ensemble des contribuables», avait-il souligné.

Si Québec s’entend avec les enseignants, les négociations se poursuivront tout de même avec les autres syndicats du front commun syndical, ainsi qu’avec le principal syndicat des infirmières, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

La semaine dernière, François Legault disait s’attendre à un long conflit avec les infirmières.

Un conflit qui dure

Mercredi, les enseignants de la FAE en seront au 20e jour de leur grève générale illimitée.

Ceux liés au front commun syndical ont tenu un total de 11 jours de débrayage.

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