En plus d’être affecté par les symptômes de son cancer du poumon, l’ex-journaliste et conseiller municipal Jacques Teasdale a souffert parce que sa maladie aurait pu être décelée plus tôt, selon son fils, Olivier Teasdale.
Ce suivi n’aurait cependant jamais été fait, et un diagnostic de cancer du poumon de stade 4 a finalement été émis en mai 2024.
Son père a ensuite souffert pendant deux mois avant de mourir dans son sommeil, mardi. Il avait 74 ans.
«On a carrément oublié son dossier, soutient Olivier Teasdale. C’est un oubli qui est majeur, parce qu’il faut comprendre que mon père est décédé de cet oubli-là. C’est un oubli qui va suivre notre famille toute notre vie parce qu’on a perdu un grand homme.»
«C’est un combat qui était inégal parce que la maladie était déjà trop avancée dans le cas de mon père, son chemin de maladie était fait. Quand il a reçu son diagnostic le 4 mai au matin, malheureusement, les dés étaient jetés, ajoute-t-il. Et Jacques n’a fait que souffrir pendant les deux mois qui ont suivi le diagnostic du cancer de stade 4 des poumons.»
Cette situation a été difficile à vivre pour l’ex-journaliste, selon son fils.
«Jacques c’est un gars qui a toujours été positif malgré tout, affirme-t-il. Il avait son grand sourire contagieux avec une force et un courage assez incroyable. Ça a été pour lui, cependant, une grande frustration de perdre les années de sa vie qu’il avait en avant de lui parce qu’il avait découvert une passion pour voyager. Il aurait voulu continuer à voyager et être avec nous.»
«Ce sont toutes des choses qui ont fait qu’en dedans de lui, il y avait une colère, une frustration, qu’il gérait très bien malgré tout, mais avec la souffrance, la maladie et la colère mélangées ensemble, c’était une double souffrance qu’il vivait à l’intérieur de lui», continue-t-il.
Une poursuite contre le CHU de Québec pourrait être déposée prochainement afin de «rendre justice» à Jacques Teasdale.
«On travaille dessus depuis le début, explique Olivier Teasdale. Il y a des experts qui ont le dossier de mon père dans les mains pour l’analyser. C’est ce qui est important dans ce genre de poursuite là. On travaille tous ensemble pour rendre justice à Jacques. Je lui ai fait une promesse hier, c’est de lui dire qu’on le vengerait et qu’on lui rendrait justice.»
«Je pense que c’est ce qui est important aujourd’hui. Pas juste pour Jacques Teasdale, parce que Jacques n’aurait pas voulu qu’on le fasse juste pour lui, mais il aurait voulu qu’on le fasse pour tous les autres parce qu’il avait un grand cœur.»
