Québec envisage l’implantation «à court terme» d’un passeport vaccinal numérique, qui pourrait notamment permettre aux Québécois vaccinés d’assister à certains lieux.
Le ministre de la Santé Christian Dubé a confirmé jeudi en point de presse que le gouvernement évaluait cette possibilité, à l’instar de plusieurs autres pays dans le monde.
«Pour moi, un passeport vaccination digital, c’est tout à fait normal. On a des équipes qui sont en train de regarder ça», a-t-il laissé entendre.
Un Québécois qui aurait reçu les deux doses du vaccin contre la COVID-19 pourrait, par exemple, présenter sa certification vaccinale numérique à l’entrée d’une salle de spectacle afin d’y avoir accès.
Reste toutefois encore à déterminer les critères qui feront en sorte qu’un Québécois pourra obtenir ou non sa confirmation de vaccination.
«Ce n’est pas parce qu’on a été vacciné hier qu’automatiquement, on est protégé», a rappelé le Dr Arruda.
Une idée loin de faire l’unanimité
Plusieurs pays européens, comme la Grèce, l’Espagne et l’italie, misent notamment sur l’implantation d’un document semblable afin de relancer leur industrie touristique. En Israël, le passeport vaccinal est déjà bien implanté.
Mais l’idée continue de faire débat : la France et l’Allemagne ont notamment exprimé des réticences, jugeant l’idée encore «prématurée».
«Ça ne veut pas dire qu’on va éliminer, à court terme, toutes les mesures de prévention qui sont nécessaires», a spécifié le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda.
Chose certaine, le Québec a la capacité de mettre en place un passeport vaccinal électronique, a assuré le ministre Dubé.
Durant la crise du H1N1, a-t-il rappelé, les Québécois avaient la possibilité d’imprimer une preuve certifiant leur vaccination. Cette fois, cette confirmation pourrait prendre la forme d’un code QR reçu par courriel.
