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Ils se distancient de la firme liée au cofondateur de la CAQ

Les ministres Christian Dubé et Pierre Fitzgibbon se sont dissociés du contrat sans appel d’offres donné à une entreprise liée au cofondateur de la CAQ.

Jeudi, notre Bureau d’enquête révélait qu’un contrat de 36 millions $ à l’entreprise PetalMD, pour le monopole technologique facilitant la prise de rendez-vous en ligne avec les médecins, a été justifié, à tort, par l’urgence liée à la pandémie.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait soutenu en commission parlementaire l’été dernier que cette décision avait été prise par l’ensemble du Conseil des ministres, mais qu’il était mené en très grande partie par ses collègues de la Santé et le ministre de l’Économie.

Or, aujourd’hui, l’attaché de presse du ministre Pierre Fitzgibbon dit qu’il s’agit d’un quiproquo et qu’il n’a pas été impliqué dans le contrat. De son côté, Christian Dubé était au courant des discussions, mais ne serait pas intervenu directement.

Seul le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, aurait participé à son élaboration, assure-t-on.

Il a d’ailleurs demandé un avis à la commissaire à l’éthique après l’octroi du contrat lorsqu’il a appris que le cofondateur de la CAQ, Charles Sirois, détenait des actions dans l’entreprise.

« La commissaire a jugé minime l’implication de M. Sirois », a plaidé, jeudi, Sonia LeBel pour défendre la décision.

Urgence sanitaire ?

Le premier ministre François Legault a aussi défendu le contrat octroyé à une entreprise liée à son ami.

« M. Sirois a des investissements dans plus de 50 entreprises québécoises. Lionel Carmant n’était pas au courant. Oui, il y avait un lien avec la pandémie, on voulait qu’il y ait moins de personnes aux urgences », a-t-il dit.

Pourtant, le ministère de la Santé a admis à notre Bureau d’enquête que « le décret n’a pas été autorisé dans le cadre de l’urgence sanitaire ».

De plus, seulement 38 cliniques sur les 1300 au Québec sont pour le moment actives sur la plateforme développée par PetalMD.

Enquête réclamée 

« C’est incompréhensible. Il mérite d’y avoir une enquête beaucoup plus poussée sur cet enjeu », a affirmé la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade.

« Devant tant de contradictions, comment ne pas conclure que le cofondateur de la CAQ […] ne s’enrichit pas grâce à la CAQ ? » a ajouté le député libéral Gaétan Barrette.

Même son de cloche de la part du Parti québécois. « Cette affaire-là doit être approfondie par la commissaire », a réclamé le député Joël Arseneau.

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