Quatre matchs de suspension pour Scheifele
WINNIPEG – Le geste commis par Mark Scheifele ne sera pas resté impuni. Pour son assaut à l’endroit de Jake Evans, à la fin du premier match de la série entre le Canadien et les Jets, l’attaquant des Jets a été suspendu pour une durée de quatre matchs.
«Notre département en déduit que son intention (de Scheifele) est d’appliquer une mise en échec dure et violente à un adversaire, alors que l’issue du match et du jeu sont déjà décidés», explique Stéphane Quintal, vice-président senior du Département de la sécurité des joueurs dans la vidéo explicative publiée sur Twitter.
«Même s’il est conscient de sa vitesse, il a choisi de commettre un assaut sur un adversaire dans une position vulnérable en lui appliquant une mise en échec haute et abusive, qui lui inflige une blessure.», ajoute-t-il.
Le Canadien a refusé de commenter la décision de la LNH, arguant que l’équipe se concentrait sur le deuxième match et qu’il considérait le dossier fermé.
Cette sentence signifie que Scheifele sera admissible à un retour à la compétition lors du sixième affrontement. À ce moment, la série sera peut-être déjà terminée. Dans le cas contraire, il ne restera que deux matchs, ce qui permettra d’atténuer l’escalade de violence qui pourrait s’en suivre.
Evans se porte mieux
Comme c’est le cas chaque fois qu’un joueur demeure inerte sur la patinoire, on a craint le pire pour Jake Evans. Au fil des ans, le Canadien a eu sa dose d’incidents du genre : Richard Zednik, Max Pacioretty, Lars Eller. Dans les circonstances, Evans s’en est bien tiré.
Évidemment, l’attaquant de 25 ans a subi une commotion cérébrale à la suite de cette percutante mise en échec de Scheifele. Toutefois, son état a été jugé suffisamment stable pour éviter qu’il soit hospitalisé.
«Il va mieux. On a deux docteurs avec nous. Ils ont pris soin de lui, hier soir. Ils n’ont pas senti le besoin de l’amener à l’hôpital, a expliqué Dominique Ducharme au lendemain de l’incident. Il va manquer beaucoup de temps. Mais, présentement, c’est difficile de juger combien.»
La situation d’Evans est d’autant plus délicate qu’il n’en est pas à sa première blessure du genre. Depuis septembre 2018, c’est la quatrième fois qu’il reçoit un coup à la tête qui nécessite au moins une visite dans la chambre noire.
La première fois, le 7 septembre 2018, il avait également été évacué de la surface de jeu sur une civière.
«Chaque commotion est inquiétante. Parfois, tu peux n’en subir qu’une et c’est une de trop», a indiqué l’entraîneur du Canadien, à juste titre.
Gagner pour Jake
Il y avait beaucoup de frustration dans l’air, malgré la victoire, mercredi soir. Les joueurs du Canadien en avaient gros sur le cœur et s’en promettaient face à Scheifele.
D’ailleurs, Ducharme a tenu à réduire le sens des propos de Joel Edmundson qui, dans les instants suivant la rencontre, avait assuré que ses coéquipiers et lui allaient «rendre la vie misérable», à l’attaquant des Jets.
«Ce que Joel a voulu dire, c’est que le jour où il mettra le pied sur la glace contre nous, on va être dans sa face. On va être dur sur lui, mais à l’intérieur des règles», a déclaré Ducharme tenant également à souligner l’effort de Nikolaj Ehlers qui tentait de protéger Evans de l’échauffourée qui se déroulait près de lui.
Une douzaine d’heures plus tard, la nuit ayant porté conseil, la grogne s’était un peu apaisée. Même si la douleur demeurait relativement vive.
«La meilleure façon de se venger, c’est de gagner les prochains matchs. On veut que Jake puisse jouer de nouveau avec nous», a soutenu Paul Byron.
«On va gérer la situation comme il faut. On a un objectif, c’est celui de gagner la série», a également mentionné l’entraîneur du Canadien.
Et, si possible, avant que Scheifele ne revienne.