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Montréal-Nord: une étude pour comprendre les causes de la zone chaude pandémique

Au plus fort de la pandémie, le secteur de Montréal-Nord a été l’un des plus durement touchés par la COVID. Des chercheurs souhaitent maintenant faire la lumière sur les causes pouvant expliquer cet état de fait.

La recherche permettra également de faire le point sur la situation dans le quartier, alors que l’effort de vaccination se poursuit.

«Du côté de la recherche scientifique, ça nous permettra de comprendre pourquoi certains quartiers et certains segments de la population sont plus touchés que d’autres», a résumé Simona Bignami, chercheuse principale de l’étude et professeure agrégée au Département de démographie de l’Université de Montréal.

Elle ajoute que les résultats devraient également aider les élus à mieux soutenir les résidents du quartier. L démarche de l’équipe de recherche s’effectue en collaboration avec plusieurs organismes dans l’arrondissement.

«On sait qu’au Canada et aux États-Unis, les populations racisées sont plus touchées, mais on ne comprend pas très bien les mécanismes», a-t-elle admis.

Les hypothèses les plus courantes suggèrent que Montréal-Nord était plus vulnérable en raison du grand nombre de résidents issus de l’immigration, ainsi que parce que beaucoup travaillaient dans des secteurs essentiels.

«Il n’y a pas d’études, au niveau micro, qui ont regardé les comportements individuels, protecteurs ou à risque, des différents sous-groupes de population», a expliqué Mme Bignami.

Son équipe souhaite recruter 8 000 participants, dont la moitié à Montréal-Nord, qui seront soumis à un questionnaire en ligne. Ceux qui l’acceptent seront également invités à participer à un test antigénique pour détecter la présence d’anticorps contre la COVID.

«Nous aurons une mesure objective du niveau d’immunité chez la population, par rapport à un groupe témoin sélectionné dans d’autres quartiers», a révélé la chercheuse de l’UdeM.

Dès mercredi, le processus de recrutement des volontaires devrait se mettre en branle. Les premiers résultats préliminaires de l’étude devraient être prêts au début de l’automne. Une deuxième phase à la recherche devrait ensuite avoir lieu, dans un délai de six mois.

«Ça nous permettra de faire un suivi pour voir comment la situation a évolué entre-temps, au fur et à mesure que la vaccination progresse», a anticipé Mme Bignami.

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