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Québec bonifie son offre aux éducatrices

Le gouvernement Legault veut « régler » et bonifie son offre faite aux éducatrices de CPE, notamment à celles qui ont le plus d’expérience.

Avec cette nouvelle offre, Québec se rapproche un peu plus des demandes de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), qui exige un salaire horaire de 30,50 $ pour une éducatrice qualifiée à l’échelon maximal. Québec propose dorénavant 29,22 $. L’offre précédente était de 28,31 $, alors qu’actuellement il est de 25,18 $.

Pour une éducatrice au premier échelon, le salaire horaire est présentement de 19 $, il serait maintenant de 21,38. C’est sans compter la prime que Québec offre aux éducatrices qui acceptent de travailler 40 heures par semaine.

La mécanique est complexe. Les éducatrices ont droit à la hausse salariale de 6 % accordée à l’ensemble des employés de l’État d’ici au 1er avril 2022. On y ajoute un 6 % sur trois ans pour les éducatrices qualifiées, un 5 % de primes pour celles qui souhaitent travailler 40 heures par semaine, puis on joint une bonification de 3,2 % pour les éducatrices au dernier échelon.

Québec confirme également le retrait formel des propositions patronales d’élargir « les modalités sur le temps supplémentaire obligatoire ».

Fait rare : une partie de ces sommes a déjà été donnée aux travailleuses : Québec a déjà mis en application les paramètres salariaux de son offre de juillet, soit une hausse salariale de 10 à 15 %.

La pression est là : jeudi, le gouvernement Legault a présenté son plan pour compléter le réseau de services de garde du Québec. Il souhaite créer 37 000 places d’ici mars 2025. Mais son plus grand défi sera de trouver du personnel : le réseau est déjà en pénurie de personnel et Québec calcule qu’il lui faudra 17 800 éducatrices de plus afin de répondre à l’ajout de places, dont 14 000 éducatrices qualifiées.

« Le défi qu’on a devant nous est de trouver des éducatrices. […] », disait Geneviève Bélisle, de l’Association québécoise des CPE. Elle soulignait d’ailleurs que le programme d’alternance travail-étude du gouvernement n’a pas encore atteint ses objectifs, probablement parce que le salaire n’était pas « au rendez-vous ».

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