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Des luttes à finir dans plusieurs villes

Les électeurs québécois sont appelés aujourd’hui à élire leur administration municipale des quatre prochaines années. Parmi les 1100 villes et MRC de la province, quelques-unes retiennent l’attention pour les courses à la mairie qui s’y dérouleront.

Pour la première fois en 14 ans, Québec aura un nouveau maire puisque ses électeurs seront appelés à choisir la personne qui succédera à Régis Labeaume. La dauphine du maire sortant, Marie-Josée Savard, est favorite dans les intentions de vote, mais le candidat Bruno Marchand avait le vent dans les voiles, selon un récent sondage Léger, et lui réserve une lutte qui pourrait être serrée. La course compte six autres candidats, dont trois sont considérés parmi les principaux prétendants, soit Jean-François Gosselin, Jean Rousseau et Jackie Smith. Les enjeux de l’économie et des projets de transport, dont le troisième lien et le tramway, ont marqué la campagne dans la capitale nationale.

SAINT-BRUNO-DE-MONTARVILLE

La campagne de Saint-Bruno-de-Montarville, qui doit élire un nouveau maire, s’est déroulée sur fond de tensions, alors que des pancartes électorales y ont été vandalisées, entre autre,s à coups de hache et que plusieurs faux comptes Facebook ont été utilisés pour publier des messages partisans, sans qu’on sache qui se cachait derrière ceux-ci. Isabelle Bérubé, André Besner et Ludovic Grisé Farand sont les trois candidats qui s’affronteront pour la mairie.

SHERBROOKE

Steve Lussier, maire sortant de la plus grande ville en Estrie, pourrait bien être délogé malgré l’avantage de la notoriété dont bénéficient habituellement les maires sortants. Il se frotte à quatre candidats, dont deux lui réservent une chaude lutte.

Évelyne Beaudin et Luc Fortin avaient chacun quelques points de pourcentage d’avance sur M. Lussier dans un sondage Navigator–La Tribune-107,7 FM effectué au début d’octobre. Le maire Lussier a connu une première moitié de mandat difficile avant de s’améliorer sur plusieurs plans. Mme Beaudin est la seule à se présenter avec un parti politique, alors que Luc Fortin, ancien ministre dans le gouvernement Couillard, est un candidat vedette qui s’est présenté seulement en septembre.

CHAMBLY

La Ville de Chambly a connu toute une saga depuis 2017 avec la démission du maire Denis Lavoie, qui est cité par la Commission municipale du Québec (CMQ) pour 45 manquements éthiques allégués en plus d’être visé par une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). C’est Alexandra Labbé qui a ensuite été élue mairesse avant de quitter son parti, Démocratie Chambly, pour devenir indépendante, car elle n’appréciait pas la partisanerie. Celle-ci se représente comme indépendante et fait face à la nouvelle cheffe de Démocratie Chambly, Julie Daigneault.

LONGUEUIL

La principale ville de la Rive-Sud de Montréal se cherche encore un nouveau maire, alors que la mairesse sortante, Sylvie Parent, ne brigue pas de second mandat. La candidate vedette est Catherine Fournier, qui siège également comme députée indépendante à l’Assemblée nationale du Québec. Trois autres candidats sont prétendants à la mairie, soit Josée Latendresse, Jacques Létourneau et Jean-Marc Léveillé. La campagne à Longueuil est notamment marquée par l’accès au logement et à la propriété.

SAINT-JÉRÔME

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les citoyens de Saint-Jérôme n’ont pas eu droit à beaucoup de stabilité à la mairie depuis quatre ans. D’abord, le maire Stéphane Maher, du parti Vision Saint-Jérôme, avait démissionné au début 2021, après avoir été reconnu coupable de manœuvres électorales frauduleuses lors de la campagne de 2017. Ensuite, sa remplaçante, Sophie St-Gelais, avait à son tour démissionné deux mois après son entrée en fonction. Janice Bélair-Rolland, qui a depuis pris les rênes de la Ville et du parti Vision Saint-Jérôme, tente de convaincre les citoyens de la maintenir à la mairie. Marc Bourcier, ancien député péquiste, est l’autre principal prétendant et promet une nouvelle culture politique dans la municipalité des Laurentides. Un troisième candidat de 21 ans, Marc-Olivier Neveu, propose une vision d’avenir.

REPENTIGNY

La fin du règne de 24 ans de la mairesse Chantal Deschamps marque le début d’une nouvelle ère pour Repentigny avec l’arrivée possible d’un nouveau parti au pouvoir. Le profilage racial de la police locale, vivement dénoncé par plusieurs citoyens noirs, est l’enjeu numéro un de la campagne, selon un sondage Léger paru en octobre. Le dauphin de la mairesse sortante, Éric Chartré, ne récoltait que 22 % des intentions de vote, d’après ce même sondage. Il tirait alors de l’arrière sur l’ancien député bloquiste Nicolas Dufour, d’Avenir Repentigny, qui affichait 34 % d’appui. Martin Nadon constitue la troisième option avec 8 % des intentions de vote au moment du sondage.

LAVAL

La troisième ville la plus peuplée au Québec aura un nouveau visage à sa tête. Atteint d’un cancer, le maire sortant, Marc Demers, ne sollicite pas de troisième mandat et part après avoir tenu pendant huit ans les rênes d’une ville qui était, à son arrivée, ébranlée par les scandales de corruption de l’ère Gilles Vaillancourt. Son dauphin, Stéphane Boyer, est favori dans une course qui l’oppose à sept candidats, dont trois sont considérés comme prétendants, soit Michel Trottier, Sophie Trottier et Michel Poissant. Comme à Montréal, la campagne est entre autres marquée par l’enjeu de la sécurité, puisque Laval n’est pas épargnée par la flambée de violence par armes à feu qui frappe la métropole.

GATINEAU

Maxime Pedneaud-Jobin, maire sortant de la plus grande ville de l’Outaouais, a causé la surprise en ne sollicitant pas de troisième mandat. Sa dauphine, Maude Marquis-Bissonnette, était favorite pour l’emporter avec 22 % des intentions de vote dans un sondage CROP–Radio-Canada à la fin octobre, suivie de France Bélisle (12 %) et de Jean-François Leblanc (6 %). L’environnement est parmi les principales préoccupations, alors que Gatineau a connu des inondations et une tornade au cours des dernières années.

MONTRÉAL

La mairesse sortante, Valérie Plante, brigue un deuxième mandat après avoir causé la surprise en 2017 en étant élue première mairesse de l’histoire de Montréal. Celui qu’elle avait battu, Denis Coderre, a amorcé un retour en politique, forçant la tenue d’un match revanche entre les deux principaux candidats qui sont au coude-à-coude dans les intentions de vote. M. Coderre estime que la flambée de la violence par armes à feu a fait de Montréal une ville « pas sécuritaire » et se présente comme le candidat de la loi et de l’ordre, alors que Mme Plante défend son bilan marqué par des décisions en faveur de l’environnement et des transports collectifs et actifs. Un troisième candidat, Balarama Holness, a réussi à faire parler de lui pendant la campagne en semant la controverse sur la question du français, puisqu’il souhaite voir la métropole acquérir le statut de ville bilingue en plus de celui de cité-État.

BROSSARD

La prochaine administration de Brossard devra gérer une ville transformée par les trois stations du REM qui occasionnent depuis des années de gigantesques chantiers. Le nouveau mode de transport promet de faire exploser la population de cette banlieue de la Rive-Sud et cela vient avec d’importants projets immobiliers. La mairesse sortante, Doreen Assaad, sollicite un deuxième mandat après avoir dissous son caucus qui était mécontent, entre autres, de sa gestion d’un dossier de harcèlement psychologique. Un de ses anciens conseillers, Michel Gervais, se présente contre elle sous la bannière de Coalition Brossard. Deux autres candidats sont également dans la course à la mairie.

 

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