Pour la première fois en plus de 40 ans, aucun sentier de motoneige n’a pu être ouvert cet hiver dans le secteur de Sherbrooke en raison du manque de neige.
Au-delà de la vive déception des amateurs, l’absence de ce loisir hivernal aura eu impact majeur sur l’économie de la région.
Malgré deux bordées de neige au début décembre, et un refroidissement des températures, les accumulations n’ont jamais été suffisantes afin de permettre l’ouverture des sentiers.
Pour la trentaine de bénévoles du Club Harfang de l’Estrie, 2024 est une énorme déception.
Le club a quand même dépensé plus de 40 000 $ pour préparer et lancer la saison qui n’a jamais décollé et pour laquelle il ne touchera aucune redevance des 70 000 $ qu’elle reçoit habituellement chaque année de la Fédération de motoneige.
La Brasserie Lac Brompton est un relais de motoneigistes très populaire dans la région. Pendant les quatre à six semaines que dure la saison, on y sert en moyenne 1500 repas par semaine.
L’achalandage a souffert de l’absence des motoneigistes, une déception qui s’ajoute à un été marqué par une météo en dents de scie.
Le manque de neige a aussi eu des répercussions sur les ventes de motoneiges.
Chez Rock Moto Sport, elles ont chuté de 40 % et ont déjà cédé leur place aux motocyclettes dans la salle d’exposition.
Les clients peuvent se consoler à l’idée que les rabais offerts sur les motoneiges n’auront jamais été aussi alléchants.
Signe que la neige a cruellement manqué en 2024, au Parc national du Mont-Orford, les accumulations qui avaient atteint 228 centimètres à l’hiver 21-22 et 257 centimètres l’an dernier ont chuté drastiquement cette année pour descendre sous les 160 centimètres.
En raison des piètres conditions, le Parc a été contraint de fermer ses pistes de ski de fond et de raquettes le 28 février, pistes qui sont habituellement ouvertes pour la semaine de relâche.
