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«Je ne reconnais pas Montréal», dit Legault

Trois jours après le «terrible» assassinat en pleine rue d’un adolescent de 16 ans à Montréal, le premier ministre François Legault presse Ottawa d’agir plus fermement en matière de contrôle des armes à feu, en particulier à la frontière.

«C’est terrible. Je ne reconnais pas Montréal», a réagi M. Legault à l’entrée du conseil des ministres, mercredi avant-midi.

Le premier ministre tourne maintenant les projecteurs vers le gouvernement fédéral, de qui relèvent le contrôle des frontières et le Code criminel, notamment.

«Il faut qu’il en fasse plus», a signalé M. Legault, en laissant le soin à sa vice-première ministre d’étayer davantage les demandes du Québec en réponse à ce énième drame impliquant une arme à feu.

«Il faut étanchéifier les frontières, parce que les armes illégales arrivent par les frontières et il faut surtout revoir le Code criminel», a expliqué Geneviève Guilbault, lors d’une mêlée de presse.

Une lettre à ses homologues

La ministre québécoise de la Sécurité publique réclame notamment des peines plus «dissuasives et plus « conséquentes avec la gravité de l’acte».

«Le gouvernement fédéral doit être un partenaire incontournable dans la lutte contre cette violence-là, a insisté Mme Guilbault. […] Il faut que le fédéral, comme on dit, “call la shot “»

C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait valoir, dans une lettre transmise à ses deux homologues du gouvernement Trudeau, qu’elle souhaite rencontrer rapidement.

«J’attends toujours une réponse», s’est impatientée la vice-première ministre, en indiquant que le contrôle des armes sera le premier point à l’ordre du jour.

La ministre caquiste demande essentiellement à Ottawa d’assumer les responsabilités sous sa juridiction.

«Les armes, elles n’arrivent pas par magie au Québec, elles arrivent par les frontières, qui sont sous la responsabilité du fédéral», a-t-elle rappelé.

Angoisse et inquiétude

La vice-première ministre a tenu à réitérer ses condoléances à la famille et aux proches du jeune Thomas Trudel, qui selon toute vraisemblable, se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment lorsqu’il a été atteint mortellement d’un projectile dans le quartier Saint-Michel.

«Depuis dimanche soir, on est tous déchirés et un peu traumatisés par cette situation-là. On devine la tristesse et la destruction que cette famille-là vit en ce moment», a dit Mme Guilbault.

Elle a également dit ressentir les craintes partagées par une partie grandissante de la population face à la montée de la violence.

«On comprend très bien l’angoisse puis l’inquiétude que ça suscite chez les voisins, chez les gens autour, l’ensemble de cette recrudescence de la violence à Montréal depuis quelques semaines», a-t-elle assuré.

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