Le confinement au Québec pas si sévère que ça
Si certains ne se gênent pas pour crier à la «dictature», les consignes sanitaires au Québec restent pourtant relativement permissives par rapport à ce que d’autres démocraties dans le monde ont appliqué à un moment ou à un autre durant la pandémie.
En Espagne, par exemple, il n’était même pas permis de sortir de chez soi pour faire un simple jogging durant le premier confinement, qui a duré presque deux mois au printemps 2020.
Dans ce pays, l’un des plus endeuillés au monde, la population n’était autorisée à se déplacer que pour le magasinage de première nécessité ou pour se rendre au travail, quand le télétravail était impossible.
Qui plus est, l’armée a été déployée dans les rues pour faire respecter les règles sanitaires et le couvre-feu.
Le gouvernement Legault n’est pas le premier à avoir recours à cette mesure pour limiter la propagation du virus.
Des couvre-feux partout
Dans l’État du Victoria, en Australie, un couvre-feu a été appliqué pendant trois semaines en août dernier, alors que l’hiver dans l’hémisphère sud sévissait et que le nombre de cas de COVID-19 avait connu une recrudescence.
Dans la plus grosse ville de l’État, Melbourne, il était interdit de se trouver à plus de cinq kilomètres de sa résidence. De plus, la population n’était autorisée à faire de l’activité physique qu’une heure par jour au maximum.
En France, des règles semblables ont été appliquées de manière intermittente depuis mars. Les citoyens ont dû pendant des semaines remplir une attestation pour pouvoir sortir de chez eux.
Le dernier couvre-feu en date est en vigueur depuis samedi. Il est imposé dans tout l’Hexagone à partir de 18 h, deux heures plus tôt que celui que nous vivons au Québec depuis le 9 janvier.
Dans la petite commune de Treviolo, dans le nord de l’Italie, un drone traquait les réfractaires au confinement et mesurait leur température à distance. «Attention! Vous êtes dans une zone interdite. Sortez immédiatement», disait une voix mécanique de ce drone à capteurs thermiques servant aussi à repérer d’éventuels contrevenants nocturnes au confinement.
Masque en tout temps
La règlementation sur le couvre-visage est également beaucoup plus stricte en France que chez nous.
Le masque y est imposé à l’extérieur dans les grandes villes depuis cet été.
Pourtant, à l’instar de la santé publique québécoise, les autorités françaises tendaient à minimiser les bienfaits du masque, au début de la crise sanitaire. Mais aujourd’hui, ce petit bout de tissu est devenu la norme. À un point tel qu’à la radio, la plupart des animateurs et des invités ont maintenant le nez et la bouche masqués.
En fait, le Québec est loin d’être l’endroit au monde le plus à cheval sur le couvre-visage.
Il suffit de penser au masque médical FFP2, avec bec de canard, qui deviendra bientôt obligatoire dans les épiceries et les transports en commun en Autriche et dans certaines villes allemandes.
Écoles fermées
L’Allemagne est actuellement confrontée à une deuxième vague qui fait beaucoup plus de ravages que la première. Par conséquent, les écoles, même primaires, restent fermées dans quelques régions.
Il en est de même en Angleterre, où le fameux variant continue sa progression.