Banque du Canada Le taux directeur reste à 5 %
Sans surprise, la Banque du Canada laisse son taux directeur inchangé à 5 %, mais elle garde le doigt sur la gâchette pour l’augmenter à nouveau si nécessaire.
Après deux hausses consécutives en juin et en juillet, la décision de la banque centrale de faire une pause reconnaît que l’économie n’est plus en surchauffe, même si l’inflation, à 3,3 %, est toujours au-dessus de sa cible de 2 %.
« Étant donné les signes récents montrant que la demande excédentaire diminue dans l’économie, et comme les effets de la politique monétaire se font sentir avec un décalage, le Conseil de direction a décidé de maintenir le taux directeur à 5 % et de continuer à normaliser le bilan de la Banque », dit son communiqué.
Ce n’est pas la fin des hausses de taux, prévient la banque centrale. « Le Conseil reste préoccupé par la persistance des pressions inflationnistes sous-jacentes et est prêt à augmenter de nouveau le taux directeur si nécessaire », précise-t-elle.
La Banque du Canada veut continuer « d’évaluer la dynamique de l’inflation fondamentale et les perspectives de l’inflation mesurée par l’IPC ». L’évolution de la demande excédentaire, les attentes d’inflation, la croissance des salaires et les pratiques de fixation des prix des entreprises seront scrutées de près pour voir si elles sont compatibles avec l’atteinte de la cible d’inflation de 2 %.
La banque centrale s’attend à une remontée de l’indice des prix à la consommation en raison de la hausse récente des prix de l’essence. Les mesures de l’inflation fondamentale sur un an et sur trois mois, qui excluent le prix de l’essence, avoisinent maintenant 3,5 %, ce qui indique qu’il n’y a presque pas eu de mouvement à la baisse de l’inflation sous-jacente récemment, constatent les autorités monétaires.
« Plus la forte inflation dure, plus elle risque de s’enraciner et plus il devient difficile de rétablir la stabilité des prix », souligne la Banque du Canada, dont la prochaine décision sur les taux d’intérêt est le 25 octobre.
La plupart des économistes s’attendaient à ce que le taux directeur reste inchangé, après la publication d’une série de statistiques indiquant que l’économie canadienne ralentit sérieusement. Au deuxième trimestre, le Produit intérieur brut e reculé de 0,2 %, alors que la Banque du Canada avait prévu une croissance de 1,5 %.
Les ventes au détail, la création d’emplois et le commerce international montrent également des signes de faiblesse.
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