Parolin critique l’assaut contre Gaza, Israël critique le Vatican
L’ambassade d’Israël près le Saint-Siège a réagi, dans un communiqué, mercredi 14 février, à la déclaration faite la veille par le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, qui avait désigné par “carnage” l’action israélienne dans la bande de Gaza. Pour les Israéliens, cette déclaration est “déplorable”.
Mais la réponse du Saint-Siège ne s’est pas fait attendre. Le Vatican s’est empressé de défendre les propos du cardinal italien, qui cherchait à prévenir une nouvelle “spirale de violence”.
Dans une tribune, publiée sur le portail officiel Vatican News, le directeur éditorial des médias du Vatican, Andrea Tornielli, a indiqué que les paroles du cardinal étaient une “invitation à ne pas se laisser envahir par le découragement et l’inéluctabilité présumée d’une spirale de violence qui ne peut en aucun cas être annonciatrice de paix, mais risque malheureusement d’engendrer de nouvelles haines”.
“Pour le Saint-Siège, le choix du camp est toujours celui des victimes”, a aussi insisté Andrea Tornielli mettant ainsi, sur le même plan, les victimes du 7 octobre et celles des bombardements de Gaza, notamment les enfants.
“Le droit à la défense et le droit d’Israël de traduire en justice les responsables du massacre d’octobre ne peuvent justifier ce carnage”, a-t-il aussi défendu, demandant un “arrêt des combats avant qu’il ne soit trop tard pour notre monde au bord de l’abîme”.
Pour rappel, Pietro Parolin s’était exprimé durant un point de presse, mardi 13 février, à l’issue de sa rencontre avec les autorités italiennes, à l’occasion de la réunion annuelle pour l’anniversaire des accords du Latran. Interrogé sur l’actualité à Gaza, le cardinal avait renouvelé sa “condamnation claire et sans réserve de toute forme d’antisémitisme”, tout en réitérant sa “demande que le droit à la défense d’Israël, invoqué pour justifier cette opération, soit proportionné, ce qui n’est certainement pas le cas avec 30.000 morts”.