Médaille d’argent pour Eliot Grondin en snowboard cross
Dans une bataille au coude à coude avec son idole de jeunesse, Eliot Grondin a écrit une page d’histoire en devenant le plus jeune athlète en snowboard cross à remporter une médaille olympique.
Alors que le Québec était plongé dans la nuit, Grondin a enlevé la médaille d’argent après avoir remporté toutes ses vagues précédentes. Le photo finish a été nécessaire pour confirmer la victoire de l’Autrichien Alessandro Haemmerle. L’Italien Omar Visintin a mérité le bronze.
Plus rapide lors de l’étape de sélection, Grondin a ensuite enchaîné les victoires avant de tirer de l’arrière pour la première fois de la journée en finale quand Haemmerle à réussi à le dépasser.
«Ce fut l’une de mes courses les plus le fun de la journée, a-t-il raconté. Alessandro m’a challengé et j’ai rivalisé avec lui. À la fin, j’ai donné tout ce que j’avais pour me rapprocher le plus possible, mais je savais que ça ne serait pas suffisant.»
«Quand Alessandro réussit à te dépasser, ça devient très difficile de revenir et ça prend beaucoup de travail, de poursuivre celui qui a terminé deuxième au classement du Globe de cristal la saison dernière derrière l’Autrichien. Nous avons bataillé ferme, mais ce fut une course propre.»Belle complicité
Après la finale, Grondin et Haemmerle ont échangé les accolades et on pouvait sentir une belle complicité entre les deux rivaux. «Pendant l’hiver, Alessandro est quasiment mon grand frère, a expliqué le Beauceron. On passe plusieurs semaines en Europe et ça devient difficile d’être loin de tes proches. En décembre quand je trouvais ça plus difficile, il m’a invité chez lui deux soir. On s’est fait à manger et je me suis senti un peu comme à la maison. Que mon plus grand adversaire fasse ça signifie beaucoup pour moi. J’ai un grand respect pour lui.»Le succès passe par le plaisir
Avant de penser à gagner une médaille, la fierté de Sainte-Marie-de-Beauce avait un autre titre en tête. «Toute la semaine, j’avais dit à nos entraîneurs que je voulais gagner le concours du gars qui avait le plus de plaisir, a-t-il raconté. Les Jeux se déroulent une fois aux quatre ans et mon but était de m’amuser le plus possible et être le gars qui a le plus de fun en sortant du portillon de départ.»
«Je ne me suis pas levé ce matin en me disant que je devais gagner une médaille, de poursuivre Grondin. Plusieurs croyaient que j’avais une chance de médaille, mais je voulais profiter de l’expérience et donner le meilleur de moi-même. Je suis super content de moi-même.»
Deuxième plus jeune membre de la délégation canadienne à Pyeongchang en 2018, Grondin dit avoir appris de cette première expérience où il avait conclu la compétition en 36e place.
«Je suis arrivé ici et je savais à quoi m’attendre, a-t-il résumé. Je n’ai pas été surpris. Je me suis préparé et je suis resté concentré. Je pense que mes parents vont célébrer un petit peu ma médaille. Parce que je me suis tenu loin de mon téléphone au cours des deux derniers jours, je ne sais pas s’il y a eu un rassemblement à Sainte-Marie.»