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«L’état d’urgence n’est pas terminé», dit Justin Trudeau

La Loi sur les mesures d’urgence recevra l’appui «réticent» du NPD lors du vote de lundi soir, malgré la fin de l’occupation à Ottawa.

Le chef néodémocrate, Jagmeet Singh, a confirmé en point de presse que son parti appuierait «avec réticence» la Loi sur les mesures d’urgence.

M. Singh et le NPD avaient signalé la semaine dernière qu’ils pourraient retirer leur appui au gouvernement si la situation se réglait au pays avant la tenue du vote.

«On est toujours dans une crise nationale», a lancé M. Singh, lundi, ajoutant qu’il a «toujours reconnu que c’était un vote de confiance» et que cela ne changeait en rien sa position au sujet de cette loi basée «sur la menace».

Le chef néodémocrate a indiqué qu’il retirerait son appui après la fin de toute tentative d’occupation de la ville d’Ottawa et tout financement lié à ces activités.

«Un constat d’échec» selon le Bloc

Les conservateurs et les bloquistes ont déjà affiché leur opposition à la motion.

Le Parti conservateur juge que le maintien de l’ordre est possible sans utiliser la Loi sur les mesures d’urgence.

Le Bloc québécois, pour sa part, estime que la situation passablement moins tendue au Québec ne requiert pas son application sur le territoire québécois.

Prenant la parole sur une rue Wellington libre de tout camion, le chef bloquiste Yves-François Blanchet a dénoncé les «opérations marketing» du gouvernement libéral visant à «justifier» son recours aux mesures d’urgence.

«Je pense que ça n’a jamais été utile, que ça n’a jamais passé proche de franchir le cap de la nécessité d’être indispensable et aujourd’hui on est au milieu de la preuve que ce n’est ni utile, ni nécessaire, ni indispensable», a-t-il dit.

M. Blanchet a aussi déploré que le gouvernement ait voulu «garder l’ambiguïté» au sujet du vote de confiance, car si selon lui certains libéraux et néodémocrates s’opposent à l’invocation de la Loi, ceux-ci pourraient être forcés de voter en fonction de la ligne de parti.

«[Le gouvernement] invoque la loi la plus contraignante de l’arsenal juridique, et parce qu’il a peur de se planter, il menace d’imposer la contrainte d’en faire un vote de confiance. C’est un constat d’échec et ce n’est certainement pas une preuve de courage», a lancé le chef bloquiste.

Fin du suspens

En avant-midi, le premier ministre Justin Trudeau avait laissé entendre, sans l’exprimer clairement, que le vote sur le maintien des mesures d’urgence prévu à la Chambre des communes à 20h pourrait se dédoubler d’un vote de confiance.

«J’ai de la misère à imaginer qu’un parlementaire qui vote «non» à ces mesures ce soir, pourrait imaginer que c’est autre chose que de démontrer la confiance dans la responsabilité [et] la compétence du gouvernement», a-t-il laissé tomber devant les journalistes.

Appelé à clarifier s’il s’agirait d’un vote de confiance ou pas, M. Trudeau a maintenu le flou, indiquant qu’il avait «déjà répondu» à la question. Le bureau du premier ministre n’a pas voulu commenter davantage.

Même si le pire est passé dans la capitale fédérale, «on sent encore que ces jours-ci, dans le moment présent, la situation est encore fragile», a-t-il dit, justifiant ainsi le maintien à la Loi par une «menace» qui pèse encore sur le pays malgré la fin de l’occupation.

 

 

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