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Les deux Canadiens détenus en Chine ont parlé avec leur famille

Deux Canadiens détenus en Chine depuis plus de deux ans et accusés d’espionnage ont été autorisés pour des «considérations d’ordre humanitaire» à appeler leur famille pendant les fêtes de Noël, a indiqué jeudi Pékin.

Les relations sino-canadiennes sont au plus bas depuis l’arrestation en décembre 2018 de Michael Kovrig, un ex-diplomate, et de Michael Spavor, un consultant spécialiste de la Corée du Nord.

L’interpellation des Canadiens était intervenue une dizaine de jours après l’arrestation à Vancouver, sur demande des États-Unis qui réclament son extradition, de Meng Wanzhou, la directrice financière du groupe chinois Huawei.

Le Canada réclame la libération des deux hommes, détenus selon lui de façon «arbitraire». La Chine exige celle de la dirigeante du géant des télécoms.

Depuis leur arrestation, les Canadiens sont détenus dans des prisons différentes, avec pour seul contact avec l’extérieur quelques visites consulaires. Ces dernières avait été suspendues entre janvier et octobre 2020 pour cause d’épidémie de Covid-19.

«Les autorités chinoises chargées de l’affaire, au nom de considérations d’ordre humanitaire, ont autorisé Michael Kovrig et Michael Spavor à avoir des communications téléphoniques avec leur famille durant les fêtes de Noël», a indiqué Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

«Les deux hommes et leur famille ont exprimé leurs profonds remerciements», a-t-il assuré lors d’un point presse régulier.

Pékin avait annoncé en mars que Michael Kovrig avait été autorisé à téléphoner à son père, gravement malade, ce qui était apparemment à l’époque son premier coup de fil depuis son arrestation.

La détention des deux hommes est considérée par Ottawa comme une mesure de rétorsion après l’arrestation de Meng Wanzhou, à qui la justice américaine reproche d’avoir menti quant aux liens de Huawei avec l’Iran, en violation de l’embargo américain contre ce pays.

Par contraste avec la situation des deux Canadiens, Mme Meng vit en liberté surveillée, avec couvre-feu et bracelet électronique, dans l’une des luxueuses maisons qu’elle possède à Vancouver (ouest du Canada).

La Chine dément que l’arrestation des deux hommes soit une mesure de rétorsion. Elle dénonce en revanche comme «politique» la procédure contre la dirigeante de Huawei, estimant qu’elle vise à freiner l’avance technologique chinoise.

Mercredi, le gouvernement canadien a confirmé que l’époux et les deux enfants de Mme Meng avaient été autorisés à la rejoindre au Canada fin 2020, malgré les restrictions anti-COVID-19.

Interrogé sur le fait de savoir si MM. Kovrig et Spavor pourraient bénéficier des mêmes dispositions, le porte-parole chinois a esquivé la question, soulignant que de tels arrangements devaient se faire sur la base du «respect mutuel».

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