«C’est le pire moment pour Justin Trudeau»
L’imposant remaniement ministériel qu’a effectué Justin Trudeau en juillet n’a pas freiné sa chute de popularité, ni celle de son gouvernement.
«Ça va vraiment mal. C’est le pire moment pour le premier ministre Justin Trudeau,» affirme le sondeur Jean-Marc Léger.
Le dernier sondage en lice indique que le Parti libéral est en perte de vitesse chez les électeurs de 18 à 29 ans, une clientèle importante pour les libéraux.
Selon la firme Nanos, le PLC n’a l’appui que de 16% des jeunes électeurs, alors que 39,2% des répondants ont dit appuyer les conservateurs et 30,9% le NPD.
Le dernier coup de sonde de la firme Abacus offre lui aussi matière à inquiétude pour Monsieur Trudeau.
Pas trop tard pour Justin Trudeau
Malgré les chiffres des plus inquiétants pour lui et son parti, les experts estiment que le premier ministre peut encore espérer renverser la tendance.
«On l’a toujours sous-évalué, mais lors des trois dernières élections il a toujours fait mieux que prévu,» dit Jean-Marc Léger.
«Mais disons que le temps commence à manquer,» ajoute-t-il.
Justin Trudeau dit avoir l’intention de diriger le parti libéral aux prochaines élections générales.
Lui et son entourage soutiennent affirment avoir l’intention de respecter leur entente avec le NPD jusquà la fin, ce qui voudrait dire que la prochaine campagne n’aurait lieu qu’en 2025.
Stéphanie Chouinard se demande toutefois si le premier ministre pourra demeurer en poste aussi longtemps.
«Avec les sondages qu’on voit, ça devient de moins en moins clair qu’il est réellement la meilleure personne pour représenter le parti lors d’un prochain scrutin et donc on va peut-être commencer à voir certains membres du caucus et même certains membres du cabinet `grenouiller` et remettre en question le leadership de Monsieur Trudeau,» dit-elle.
En coulisses, certains élus libéraux reconnaissent qu’une certaine inquiétude règne au sein du caucus, mais qu’il n’y a pas de mouvement pour remplacer Justin Trudeau.
Justin Trudeau et son caucus doivent se réunir dans deux semaines pour préparer la rentrée Parlementaire du 18 septembre.