En raison de la crise de la COVID-19, Air Canada suspendra 17 dessertes internationales, ce qui entrainera le licenciement temporaire de 1500 employés syndiqués.
Un nombre indéterminé de cadres seront aussi touchés, a confirmé le transporteur par courriel à l’Agence QMI, mardi.
Ces mesures entreront en vigueur le 18 février et seront en place au moins jusqu’au 30 avril.
De Montréal, les vols vers Boston, New York (LaGuardia) et Bogota d’Air Canada sont suspendus dans le cadre de cette annonce.
Toronto et Vancouver sont les deux autres villes qui ont vu des vols être amputés de manière provisoire.
Cette annonce survient alors qu’Air Canada avait déjà supprimé quelque 1900 emplois au début janvier.
«C’était prévisible dans la mesure où l’on est en train de voir comment tout le système est en train de s’effriter, donc les compagnies essaient de s’en sortir comme elles peuvent», a expliqué le professeur à l’École des sciences de la gestion, Mehran Ebrahimi, à TVA Nouvelles.
«Donc, les trajets non rentables, le personnel qui n’est pas nécessaire actuellement, on est en train de s’en débarrasser», a-t-il ajouté.
L’annonce de mardi a fait bondir le NPD. «Bien qu’Air Canada ait bénéficié de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), les travailleuses et travailleurs qu’elle a mis à pied ne verront pas la couleur de cet argent», s’est insurgé Scott Duvall, porte-parole du NPD en matière de Travail, en plaidant que ce programme a été mis en place pour aider à conserver des emplois «et non pour que les grandes entreprises s’enrichissent à leurs dépens».
«Contrairement à de nombreux autres pays qui ont mis en place des plans pour soutenir leurs travailleuses et travailleurs du secteur aérien, le gouvernement fédéral manque à ses obligations envers les nôtres, ce qui entraîne d’énormes pertes d’emplois», a cependant nuancé le député d’Hamilton Mountain en critiquant le gouvernement de Justin Trudeau.
