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Erreur sur le premier cas de variant indien détecté au Québec

Le premier cas de variant indien de la COVID-19 dépisté au Québec n’en était finalement pas un: la santé publique a conclu qu’il s’agissait d’une erreur après une analyse approfondie.

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a confirmé au Journal que le premier cas du variant B.1.617 (ou variant indien), détecté le 19 avril dernier sur le territoire Mauricie et du Centre-du-Québec, a fait l’objet d’une «classification erronée».

Le Québec avait dépisté 11 cas de variant indien en date de vendredi dernier. Il nous a été impossible de savoir si la révision de ce cas avait une incidence sur ce bilan.

Système imprécis

Selon l’INSPQ, cela s’explique par les ajustements du système international de classification de variants, surnommé le système «Pangolin». Celui-ci est mis à jour régulièrement pour affiner son efficacité.

«Lorsque le cas est sorti, l’outil [système Pangolin] n’était pas entrainé avec un jeu de données solide ce qui a abouti à une classification erronée, nous a-t-on écrit par courriel. La version suivante sur le site Pangolin a réajusté le jeu de données.»

Néanmoins, encore aujourd’hui, ce système reste imprécis pour classifier le variant indien, a précisé l’INSPQ.

Transmission exponentielle

L’inde, où a émergé le variant B.1.617, a connu une explosion extraordinaire des cas de COVID-19 au cours des dernières semaines.

Cette situation épidémiologique pourrait être liée à l’évolution des données sur ce variant, selon le virologue Benoit Barbeau, professeur du Département des sciences biologiques de l’UQAM

«Ça peut faire état d’une évolution rapide de ce virus et dans un pays comme l’Inde ou il y a tellement de transmission qu’il est difficile d’arriver à un consensus».

M. Barbeau croit aussi qu’il puisse y avoir un souci de raffinement des données pour bien identifier les variants les plus préoccupants.

Le virologue à la retraite Jacques Lapierre aimerait pour sa part que l’INSPQ, qui n’a pas dévoilé de nouveau bilan sur ce variant depuis vendredi dernier, dévoile plus d’informations.

«Si ce n’est pas un cas de variant indien, il faudrait qu’ils nous disent c’est quoi. On aimerait avoir plus de détails sur ce variant-là étant donné qu’on soupçonne qu’il est plus dangereux que les autres.»

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