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Les conséquences de l’éclosion du Mega Fitness Gym

L’éclosion de COVID-19 au Méga Fitness Gym serait à l’origine de près de 700 cas, selon un document d’analyse des autorités gouvernementales que TVA Nouvelles a pu consulter.

Ce document démontre à quel point un seul cas de COVID-19 peut mener à une véritable catastrophe.

L’éclosion principale aurait généré pas moins de 70 éclosions secondaires, dont certaines majeures comme au Séminaire Saint-François de Québec, où 112 élèves et 11 membres du personnel ont été déclarés positifs, ce qui a forcé la fermeture de l’établissement le 29 mars à midi.

«Le Méga Fitness Gym, c’est l’exemplification de ce qui peut arriver quand plusieurs personnes non vaccinées, qui se croient possiblement peu concernées par la maladie se retrouvent ensemble. Et ça, c’est porteur de ce qui s’en vient avec le déconfinement», a fait savoir le chef des soins intensifs de l’Institut universitaire de pneumologie du Québec, le docteur Mathieu Simon, en entrevue à TVA Nouvelles.

En plus d’une école, les répercussions se sont fait sentir dans des centres de divertissement et de loisirs, sur des chantiers de construction, des commerces de détail, des industries, des services de garde, des milieux de vie, des restaurants et dans le réseau de la santé.

Jusqu’à 10 morts

En tout, l’éclosion du Méga Fitness Gym aurait généré 225 cas directs, six hospitalisations, dont deux qui auraient nécessité des soins intensifs, et un décès.

Étienne Desrochers-Jean, 40 ans, est décédé à son domicile le 5 avril à la suite de complications dues à la COVID-19 après un court séjour à l’Institut de cardiologie et de pneumologie de Québec.

L’enquête du coroner tentera de déterminer si le client du Méga Gym a contracté le virus à cet endroit.

La santé publique a cependant établi que l’éclosion aurait généré 461 cas secondaires, huit hospitalisations et neuf décès. Pour un total de près de 700 cas.

«Ce qu’on appelle l’événement Méga Gym est quant à moi le symbole d’un plus grand relâchement dans la population. On l’a vu dans le Bas-Saint-Laurent, on l’a vu en Beauce. […] On a vu un relâchement, on a vu des personnes plus jeunes qui se croyaient immunes, on l’a vu chez certains politiciens qui ont bravé les mesures sociales parce qu’ils étaient las de tout ça, on les comprend», a expliqué le Dr Simon.

«Ils se sont ramassés à 40-45 ans aux soins intensifs et se trouvaient bien penauds de ne pas avoir pris le vaccin ou pris les bonnes décisions au point de vue sanitaire.»

Le 29 mars, la santé publique a pris les grands moyens et a émis une ordonnance de fermeture du gym.

Selon le directeur de la santé publique de la Capitale-Nationale, le Dr André Dontigny, c’est le manque d’application des mesures qui a entraîné cette décision, étant donné qu’il y avait une propagation communautaire dans la région.

«La meilleure façon de s’assurer qu’il n’y ait pas de propagation, c’est que le lieu ne soit pas ouvert. On est allé vérifier, les mesures n’étaient pas mises en application», a-t-il expliqué.

Surtout que les autorités devaient limiter la propagation du variant britannique dans toute la région de la Capitale-Nationale.

«On était dans la situation où on pouvait avoir à la fois des gens qui se retrouvaient ailleurs, qui avaient un abonnement au gym et qui pouvaient contribuer à la situation au gym et vice versa. Mais chose certaine, on avait là un lieu où les mesures n’étaient pas mises en place. Ç’a été un des gros événements de la fin mars début avril», a ajouté le Dr Dontigny.

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