NOUVELLES

Les moments clés de la réponse d’Ottawa à la COVID-19

L’année 2020 a beau en être à ses derniers miles, la «nouvelle normalité» de la COVID-19 ne disparaîtra pas de sitôt. Le véritable bilan sur la réponse du fédéral à la pandémie est donc encore loin, mais voici six arrêts sur image.

1- Sophie Grégoire Trudeau atteinte

Le 12 mars, on apprend que la femme du premier ministre est atteinte de la COVID-19 en plus des éclosions qui se multiplient un peu partout au pays. C’est à ce moment que plusieurs, comme Justin Trudeau en isolement, réalisent vraiment que le Canada sera happé de plein fouet par le virus ayant d’abord frappé la Chine des mois plus tôt. En l’espace d’une semaine, le confinement du printemps est en branle et les points de presse devant Rideau Cottage, la résidence ottavienne du premier ministre, sont du lot quotidien.

2- Le Canada ferme ses frontières

Après s’y être refusé pendant de longues semaines, le gouvernement Trudeau ferme à la fin mars l’accès au pays pour les ressortissants étrangers, à quelques exceptions près. On annonce d’abord que les Américains seront exemptés, ce qui ne tient finalement que quelques jours. Les interdictions de voyages non essentiels demeurent, à ce jour, en vigueur mis à part des assouplissements pour la réunification de Canadiens avec certains de leurs proches qui n’ont pas la citoyenneté. Le fait que la frontière n’est fermée qu’en mars sera un des principaux reproches adressés au premier ministre. Le fédéral attendra à peu près au même moment pour invoquer la Loi sur la quarantaine et ses lourdes amendes.

3- PCU, l’arsenal des mesures d’aide

En avril, Ottawa ouvre les inscriptions à la toute nouvelle Prestation canadienne d’urgence (PCU) offrant 2000 $ par mois à ceux qui ont perdu leur emploi en raison de la COVID-19 ou qui voient leurs revenus drastiquement amputés. La popularité du programme est instantanée et celui-ci restera phare parmi la panoplie de mesures de soutien qu’Ottawa allongera, totalisant 322 milliards $. En tout, 8,9 millions de Canadiens auront touché la PCU pour plus de 81 milliards $ en prestations. La mesure sera toutefois critiquée parce qu’elle découragerait certains de travailler et parce qu’elle entraîne des fraudes. En contrepartie, elle trace la voie à un élargissement de l’accès à l’assurance-emploi.

4- L’armée dans les CHSLD

Face à l’hécatombe de la COVID-19 dans les CHSLD et les conditions indignes dans lesquelles meurent de nombreux aînés, Ottawa envoie l’armée à la demande de Québec. D’avril à juin, 1497 militaires prêtent main-forte dans 47 établissements. Après une certaine accalmie, la Croix-Rouge prend le relais et sa mission doit se poursuivre jusqu’à la fin janvier. Si Québec salue l’aide de l’armée, on dénonce que Justin Trudeau se serve ensuite de l’intervention militaire pour défendre son idée de normes pancanadiennes pour les centres de soins de longue durée.

5- Un programme d’aide qui révèle un scandale

Au courant de l’été, le premier ministre Justin Trudeau se retrouve empêtré dans une troisième controverse éthique à son actif. La bougie d’allumage? Son gouvernement accorde la gestion d’un programme de bourses de bénévolat étudiant à WE Charity. Or, l’organisation a des liens avec des membres de sa famille et celle de son ministre des Finances, Bill Morneau, qui finira par quitter la politique. M. Trudeau s’excuse de ne pas s’être retiré des discussions sur le choix de WE Charity, mais jure qu’il n’y a pas présence d’un réel conflit d’intérêts. Il met ensuite fin aux enquêtes parlementaires sur la question en prorogeant le Parlement. Le commissaire à l’éthique, lui, poursuivra ses investigations et son verdict tombera en 2021.

6- Course folle aux vaccins

À l’automne, pendant que de nombreux pays s’avancent sur un début de vaccination contre la COVID-19 en décembre, le gouvernement Trudeau se fait avare de détails sur le coup d’envoi ici. Les partis d’opposition le fustigent et l’accusent de n’avoir aucun plan. Or, après avoir minimisé les attentes, Ottawa commencera finalement la distribution de doses… en décembre! Le Canada aura été le troisième pays au monde à approuver un tout premier vaccin, celui de Pfizer, devançant les États-Unis. La vaccination commence ensuite rapidement grâce à une entente conclue pour des livraisons hâtives.

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى