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Sylvie Uderzo conteste la vente d’une planche d’Astérix

La tension monte autour de la vente aux enchères d’une œuvre emblématique du patrimoine de la bande dessinée française. Sylvie Uderzo, fille d’Albert Uderzo, le célèbre dessinateur cocréateur d’Astérix, a déposé une plainte pour empêcher la vente d’une planche originale d’Astérix et Cléopâtre.

Cette action en justice intervient à la suite de doutes sur la légitimité de la possession de l’œuvre par le vendeur. La pièce en question, une gouache mesurant 32×17 cm et datant de 1963, est estimée entre 400.000 et 500.000 euros. Elle devait être mise en vente le 10 décembre par la maison d’enchères Millon à Bruxelles. Selon les informations divulguées, le vendeur actuel, un particulier, affirme posséder cette œuvre depuis “plus de 50 ans”, prétendant qu’elle lui a été offerte par Uderzo lui-même lors d’un dîner. Toutefois, cette affirmation est contestée par Sylvie Uderzo.

Me Orly Rezlan, avocate de Sylvie Uderzo, a précisé que l’objectif immédiat est d’empêcher la vente pour permettre une enquête approfondie sur les circonstances entourant la détention de la planche. La plainte porte sur des accusations de recel d’abus de confiance ou de vol. L’avocate souligne une particularité intrigante: contrairement à son habitude de dédicacer les œuvres offertes, Albert Uderzo n’a pas signé cette planche, renforçant les doutes sur son parcours.

La maison d’enchères, de son côté, maintient la légitimité de la vente. Arnaud de Partz, directeur général de Millon Belgique, a confirmé avoir été informé de la plainte, tout en reconnaissant que la situation rendait la vente incertaine. Il a rappelé que plusieurs œuvres offertes par Uderzo à l’époque n’étaient pas dédicacées, notant que les originaux n’avaient pas la même valeur marchande qu’aujourd’hui. Il affirme également que le vendeur a une preuve photographique de la relation entre son père et Uderzo.

Cette affaire soulève des questions importantes sur la propriété et la provenance des œuvres d’art. Elle interpelle également sur la valeur sentimentale et historique des objets de collection, en particulier dans le domaine de la bande dessinée, qui continue de gagner en reconnaissance comme forme d’art à part entière. La décision finale de la justice et les développements futurs de cette affaire seront suivis avec intérêt par les amateurs d’art, les collectionneurs et les fans d’Astérix du monde entier.

 AFP

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